Que peut faire vraiment l'Etat face au projet de restructuration de PSA? François Hollande le juge "inacceptable", certes, mais quels sont les moyens de pression réels?
Le gouvernement entame cette semaine des discussions avec les syndicats et la direction, mais ses moyens d'action apparaissent flous. Le plan de 8.000 suppressions d'emploi de PSA "n'est pas acceptable en l'état, il faut en améliorer considérablement la qualité", a indiqué dimanche le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici, reprenant les mots de François Hollande.
l'Etat ne peut pas tout faire
Il présentera le 25 juillet en conseil des ministres un "plan automobile". Pierre Moscovici a cependant souligné que "ce ne serait pas un plan Peugeot mais un plan pour toute la filière, PSA, Renault et la sous-traitance". "Nous ne sommes pas démunis", a-t-il assuré.
Le même jour se tiendra aussi le prochain Comité central d'entreprise de PSA qui marquera le début de la négociation entre direction et syndicats sur les mesures radicales annoncées le 12 juillet. Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, recevra dès mardi les représentants syndicaux du constructeur et mercredi, ce sera le tour du président du directoire, Philippe Varin.
François Hollande a renvoyé samedi PSA à ses responsabilités en incriminant "des choix stratégiques qui n'ont pas été bons".
Le même jour se tiendra aussi le prochain Comité central d'entreprise de PSA qui marquera le début de la négociation entre direction et syndicats sur les mesures radicales annoncées le 12 juillet. Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, recevra dès mardi les représentants syndicaux du constructeur et mercredi, ce sera le tour du président du directoire, Philippe Varin.
François Hollande a renvoyé samedi PSA à ses responsabilités en incriminant "des choix stratégiques qui n'ont pas été bons".
l'Etat ne peut pas tout faire
Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly a estimé que "l'Etat ne peut pas tout faire" mais a "des moyens de pression", notamment pour faciliter la poursuite de l'industrialisation du site d'Aulnay.
"Je n'attendais pas d'annonce miracle de l'Etat, on ne peut pas tout faire sur une entreprise privée", a commenté M. Mailly sur BFM-TV et RMC, répondant ainsi à François Hollande.
"Le gouvernement, c'est tout ce qui est sollicitation de fonds publics", a-t-il ajouté, estimant qu'à "chaque fois qu'il y a une aide publique, il doit y avoir des contreparties".