La direction de l'usine historique de Stellantis de La Janais (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, a annoncé mardi la suppression de 250 emplois d'intérimaires à partir de janvier 2025, pour s'adapter au volume de production escompté.
"Cette nouvelle organisation temporaire permettra de s'ajuster au volume de production", a expliqué lundi Stellantis à l'AFP, qui assure que "ce personnel sera prioritaire pour réintégrer notre organisation lors de la montée en cadence de la nouvelle C5 Aircross", à l'horizon de l'été 2025.
"La direction dit +on les reprendra à partir de juillet ou septembre+", explique Fabrice Lucas, secrétaire CGT du site, joint par l'AFP. "Pour la direction ce sont de simples variables d'ajustement. Pour nous ce sont des êtres humains qui ont besoin de payer leurs loyers", déplore-t-il.
Il dénonce des conditions de travail déjà "très difficiles" avec une charge de travail et des cadences "très élevées", entraînant de "nombreux arrêts de travail". Une situation qui pourrait s'aggraver avec les postes en moins.
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"La direction de l'usine a déjà supprimé une demi-équipe en février 2024", rappelle-t-il. Avec ces nouvelles suppressions de poste, en janvier 2025, il ne reste plus qu'une équipe sur les deux.
De l'autre côté de la France, à Sochaux (Doubs), l'usine historique de Peugeot va accélérer la production des SUV 3008 et 5008 électriques et hybrides. Une équipe de nuit doit commencer à travailler le 4 novembre et l'usine restera ouverte tous les samedis de novembre, notamment.
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En décembre, la tendance devrait être la même, a indiqué Stellantis mardi lors d'un CSE du site, et la direction pourrait faire appel à des volontaires pour travailler pendant la semaine de Noël.
Le constructeur, en difficulté, avait présenté un bénéfice net divisé par deux au premier semestre 2024, principalement dû à un recul des ventes en Europe mais aussi en Amérique du Nord.
Le groupe a promis d'ici la mi-novembre un plan de production à trois ans pour donner de la "visibilité" aux différents sites français. Carlos Tavares, le directeur général du groupe, n'a pas exclu des fermetures de sites.