Plus de 200 suppressions d'emplois sont attendues à l'abattoir de cette commune de 2 000 habitants. Un cataclysme pour l'économie locale.
Le destin du groupe Doux se jouera demain, au tribunal de commerce de Quimper. Le PDG Charles Doux propose un plan de continuation et une autre offre de reprise est aussi à l'étude. Mais ces deux solutions impliquent des suppressions d'emploi.
A Pleucadeuc, dans le Morbihan, le plan de continuation de Charles Doux ne conserverait que 134 emplois sur les 400 à l'abattoir. Autant dire, un cataclysme économique pour ce village de 2 000 habitants.
En 1975, l'ancien maire de la commune, Joseph Briend, avait créé cet abattoir sous forme de coopérative. Le capital de démarrage avait été apporté par des habitants de Pleucadeuc. Ils étaient 160 actionnaires et avaient fourni un peu plus de 2 millions de francs, à l'époque. Une initiative qui avait séduit jusqu'à la presse étrangère qui saluait la naissance de ce capitalisme populaire.
Mais l'abattoir est passé aux mains d'entreprises privées et les fonds nécessaires à une modernisation et un redémarrage de l'activité sont bien trop importants pour imaginer retenter un tel scénario...