La plupart des skippers du Vendée Globe vont s'approvisionner auprès d'une société lorientaise en nourriture lyophilisée. Elle leur permettra de tenir au moins 90 jours en mer.
C'est à la base des sous-marins de Lorient que de nombreux skippers viennent faire leurs courses avant de prendre le grand départ auprès d'une société qui a eu l'idée de centraliser ici ce qui se faisait de mieux auprès des fournisseurs en matière de nourriture lyophilisée. Armel le Cléac'h est l'un de ceux-là. Ici, il peut trouver des calories sans surcharger le bateau: "Moi, je suis fan de pâtes. En bateau, c'est efficace, c'est facile à faire mais on a essayé de diversifier au niveau du goût, des apports d'énergie pour que ce soit équilibré. Il y a aussi des légumes, des fruits. C'est très complet mais s'il y a des spaghettis bolognaise ou carbonara, ce sera un bon repas."
Dans les rayons, on trouve de la paëlla, de la mousse au chocolat ou du poulet basquaise. La société existe depuis deux ans et demi et est de plus en plus connu dans le milieu. Elle peut donc se permettre de demander quelques modifications aux fournisseurs pour améliorer l'alimentation des marins, en terme de goût ou de quantité: "On a fait faire des repas spécifiques pour les Espagnols. On nous a aussi demandé des salades de fruits parce qu'il n'y a rien de frais après 1 mois et demi de mer. On a donc fait lyophiliser des fruits", expliquela présidente Ariane Pehrson.
Elle propose aussi des produits de plus en plus tendance :l'alimentation très longue conservation où la date de péremption peut atteindre 25 ans. C'est une pratique encore confidentielle en France mais plus courante en Allemagne ou aux Etats-Unis: " Ce sont des gens qui souhaitent stocker de la nourriture pour différentes raisons. Ca peut être parce qu'ils vivent dans des zones un peu isolées ou bien dans des endroits où les risques météo sont importants" selon Ariane Pehrson. Certains craignent aussi des grèves qui empêcheraient l'approvisionnement de leur supermarché et conservent 2 ou 3 boîtes dans leur placard au cas où.
Le reportage de Stéphane Izad et Frédérique Huet