L'activité de la laiterie Novandie de Marcillé-Raoul (Ille-et-Vilaine) est toujours paralysée en raison de l'occupation du site par les salariés inquiets de la restructuration annoncée.
Un comité central d'entreprise est en cours aujourd'hui en Maromme en Seine-Maritime. A Marcillé-Raoul, deux dirigeants du site ont été retenus pendant deux nuits par les salariés mais ont pu regagner leur domicile mercredi soir. Sur le site, l'activité est totalement arrêtée.
Filiale du groupe alimentaire Andros, Novandie veut supprimer 76 emplois sur 168. Le "redimensionnement" du site de Marcillé-Raoul s'inscrit dans le cadre d'une restructuration de Novandie (1.300 salariés), qui comprend également la fermeture d'un site à Rozet-Saint-Albin (Aisne) employant 100 personnes. La direction de Novandie avait confirmé en juillet vouloir supprimer 176 postes à Rozet-Saint-Albin et Marcillé-Raoul. Le site breton, qui produit des yaourts Mamie Nova et du lait de soja, doit voir sa production ramenée à 15.000 tonnes par an, contre 25.000 actuellement. Elle était de 65.000 tonnes en 2005. A Marcillé-Raoul, les syndicats réclament notamment que les suppressions de postes s'effectuent par le biais de départs volontaires et de préretraites et s'accompagnent d'une garantie d'emploi jusqu'en 2018 pour les salariés restants.