"C'est un cap, que dis-je un cap, c'est un pic...." ou un Everest, dit-on du Vendée Globe. Vingt skippers prennent le départ. Vingt bateaux, vingt budgets, vingt personnalités. Et quelques propos chocs!
Ils ont vingt skippers à prendre le départ. Vingt bateaux, vingt budgets, vingt personnalités. Chacun a ses motivations, son histoire sur cette course mythique, ou pas. Portrait de la flotte, en vingt phrases-clés
Préhistorique
« Parfois je me suis retrouvé avec le visage couvert de larmes, devant une aube, après une tempête. Ca peut-être l’inconscient collectif, c'est quelque chose de commune qu'on a tous, c'est dans notre ADN, peut-être lié au fait que le soleil, le feu, c'était le moment où l'homme pouvait se protéger des attaques des animaux, et partir à la chasse, et vivre. Ou survivre. »
Alessandro Di Benedetto
La langue dans sa poche
« Cet accident ça m'a aidé aussi à trouver des partenaires, qui se demandaient aussi pourquoi je repartais... c'est parce que j'ai pas du voir tout ce que j'avais envie de voir. Quand on a la chance d'aller dans le grand sud, quand on a la chance d'aller dans des coins pareils, on a envie d'y retourner. »
Bertrand de Broc (qui s'est recousu la langue lors du Vendée Globe 1996)
Curriculum à éviter
« Faut surtout pas se dire je fais ça parce que c'est l'apogée d'une carrière ou parce que ça fera bien sur ma carte de visite, ça serait une très mauvaise motivation parce que c'est quelque chiose d'assez dur et de tellement impliquant qu'il faut le faire parcequ'on a envie d'en découdre, et on sait que ça va pas être facile tous les jours »
Jérémie Beyou
Chouchou
« Pour moi c'est évidemment une source de confiance et de sérénité parce que préparer un événement comme ça avec le vainqueur du Vendée Globe, c'est toujours un peu plus facile »
François Grabart, entrainé par Michel Desjoyaux
A 20 contre 1
« On a le plus vieux bateau de la flotte, le plus petit budget de la flotte, le plus court temps de préparation, moi j'ai assez peu d'expérience en solitaire sur ce genre de bateau, donc l'objectif c'est surtout de finir, de se faire plaisir, mais d'arriver aux Sables d'Olonne »
Tangy Lamotte
Diabolique
« Le plus difficile c'est la dimension psychologique de cette course, qui est énorme. Il faut vraiment dominer sa machine et se dominer soi-même. On a toujours des démons qui vous font faire des bêtises. »
Jean-Pierre Dick
Royal
« Il eût été dommage que je ne fusse pas au départ »
Jean le Cam (dit « le roi Jean »)
« Goldinger »
« Un démâtage c'est toujours frustrant. On a passé beaucoup de temps à réfléchir au projet pour rendre le bateau fiable, et rapide.»
Mike Golding
Ecolo
« Bientôt la Formule1 aura des moteurs électriques, les motos idem, et les avions un jour peut-être... je ne sais pas. Je pense que les bateaux, et plus globalement l’industrie nautique accuse un sacré retard dans ce domaine. »
Javier Sanso, qui naviguera sans énergies fossiles
Vieille coque ?
« C'est un bateau encore plus rapide que le précédent. Donc je pense qu'elle a de bonnes chances, sérieusement. Les garçons ont du soucis à se faire. »
le papa de Samantha Davies, dont le bateau fera son 3ème vendée Globe
Optimiste
« Il faut passer entre les embûches, ne pas taper par exemple. Pendant trois mois on va sûrement rencontrer des animaux, des baleines, il y a aussi toutes les glaces dans les mers du Sud. On est jamais à l'abri d'un petit morceau de glace qui traîne et qui peut endommager le bateau »
Armel Le Cléac'h
Un monde de brutes
«Ces bateaux, ce sont des brutes épaisses. Alors on peut essayer de mettre un peu d'angle, de douceur, mais ils sont rigides. Par contre il n'y a pas de traitrise, heureusement »
Bernard Stamm
Altruiste
« ...de faire toujours pleurer les petites vieilles, tout ça, c'est vachement important, cette sensibilité des gens qui habitent ici à l'année (aux Sables d'Olonnes, NDLR), les retraités et tout, j'en rigole mais je suis vachement attaché à ça, c'est vachement sympa »
Arnaud Boissières
Voir nos portraits des skippers bretons