Le dispositif d'information et d'alerte EcoWatt, qui incite à réduire les risques de coupures d'électricité généralisées cet hiver en Bretagne, a été réactivé.
C'est la 5e année de fonctionnement d'EcoWatt Bretagne, a rappelé le gestionnaire du réseau électrique à haute tension. En hiver, du fait de l'équipement massif des logements français en radiateurs électriques, toute chute des températures fait grimper brutalement la consommation d'électricité, surtout lors des deux pointes journalières d'utilisation du courant (fin de matinée et début de soirée). Or, dans de telles situations, la Bretagne se retrouve particulièrement exposée aux risques de pannes de l'approvisionnement électrique, à cause d'une faible production d'électricité locale et de connexions limitées au reste du réseau électrique national. EcoWatt vise à atténuer ce risque de coupures en appelant les habitants de ces régions (ainsi que les collectivités, entreprises et associations) à modérer volontairement leur consommation de courant lors des périodes de grand froid, via des alertes par divers canaux (SMS, courriels, réseaux sociaux...).
2 à 3% d'économie
En Bretagne, le programme compte plus de 45.000 inscrits aux alertes, et 160 chartes d'engagement ont été signées par des collectivités, entreprises et institutions. RTE estime qu'il a permis de réduire la consommation locale d'électricité jusqu'à 2 à 3% aux heures les plus tendues, soit l'équivalent de la consommation cumulée des villes de Quimper, Saint-Malo et Vannes. Parallèlement, un plan d'action Etat-région, baptisé le "pacte électrique breton", a été lancé il y a plusieurs années pour renforcer l'approvisionnement électrique des Bretons, via des investissements dans les réseaux et la production locale d'énergie. Dans ce cadre, un projet de centrale électrique a gaz à Landivisiau (Finistère) a été attribué en début d'année au consortium Poweo Direct Energie/Siemens. Elle entrera en service fin 2016.