Souvenez-vous, c'était le 28 février 2007 : 27 Maliens, salariés de la Cooperl sont interpellés, à Monfort-sur-Meu, 23 sont sans papiers. 20 d'entre eux ont été régularisés depuis. Nous sommes allés les rencontrer.
Ce 28 février 2007, vers 4 heures et demie du matin, d'importantes forces de police arrêtent 27 Maliens. Ces habitants de Monfort-sur-Meu et sa région travaillent depuis cinq ans à la Cooperl (600 salariés), le deuxième abattoir de France qui traite 1,5 million de porcs tous les ans. Quatre sont en règle, les autres n'ont pas de titre de séjour valable. Selon la préfecture, ils utilisaient soit de fausses cartes, soit l'identité d'un tiers. Le seul moyen pour eux de travailler. Suite à leur arrestation, les habitants de Monfort-sur-Meu s'étaient mobilisés pour les aider. Ils avaient créé le collectif de soutien Mali Montfort.
Gilles Raoult et Antonin Billet sont retournés à Monfort-sur-Meu. Sur 23 sans papiers à l'époque, 20 ont été régularisés. Tous travaillent encore à l'abattoir de la Cooperl à Montfort mais aussi à Collinée, Trémorel et Saint-Brice-en-Coglès.
Deux écrivains ont reccueilli leurs témoignages. Mamadou, Sidy, Moussa et les autres racontent comment ils sont arrivés à la Cooperl, pour travailler et aider leur famille, comment ils se sont intégrés dans la commune. Leurs compagnes, les habitants de Monfort, le patron de la Cooperl aussi, tous se souviennent : il s'était alors passé quelque chose.