C'est ce que préconise le cabinet Secafi qui a remis son rapport aux élus du CCE de PSA aujourd'hui. Il propose de sauver 555 emplois à Rennes. Lors de ce CCE, 1.500 départs supplémentaires ont aussi été annoncés en France.
Le rapport du groupe d'expertise Secafi, commandé en juillet, est sévère sur les choix de restructuration de PSA. Il ne remet pas en cause la fermeture d'Aulnay, mais préconise de réduire les suppressions de postes à Rennes. Ces informations avaient déjà filtré à la mi-novembre, elles sont confirmées aujourd'hui, chiffres à l'appui.
555 postes qui pourraient être sauvés
- 410 postes pourraient être sauvés sur les chaînes : 360 en ferrage, peinture et montage et 50 postes en emboutissage).
Pour les experts Secafi, il coûtera moins cher à PSA de réintégrer des activités que de licencier. Ils préconisent donc "la réintégration de prestation, l'évolution des conditions logistiques d'achat, le prêt de personnels auprès de fournisseurs ou d'industriels du territoire." Le rapport précise que la direction de PSA conteste ce chiffrage
- 155 postes pourraient aussi être sauvés en R&D (100 postes en créant un pôle d'excellence R&D sur les outillages d'emboutissage et ferrage et 45 postes en maintenant à Rennes des postes de R&D qui devaient être transférés à Sochaux et Vélizy.)
Temps partiels et départs en retraite anticipés encouragés
Parmi les mesures qui pourraient accompagner les salariés, le rapport Secafi préconise le recours au temps partiel, voire une diminution collective du temps de travail : "si un tiers des salariés abonde sur un passage à 80%, cela équivaut à 100 postes supplémentaires". (La CFDT avait avancé cette proposition, en prônant notamment le passage aux 32 heures à Rennes). Des départs anticipés permettraient aussi de limiter la casse à Rennes, car "plus de 350 salariés auront plus de 58 ans ou plus d'ici un an". C'est une des propositions de la CGT qui parle d'un départ à la retraite à 55 ans. Cette proposition fait partie du plan B du syndicat pour contrer "le plan Varin". La CGT du groupe propose aussi à la famille peugeot d'apporter 1,5 milliard d'euros au capital de PSA.
Pour la CGT, "le rapport Secafi indique un coût indicatif de 250 millions d'euros qui plomberait les comptes PSA jusqu'en 2017".
Les élus du CCE rejettent le plan social
Les syndicats de PSA ont rejeté mardi lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire la restructuration envisagée par le constructeur. Les organisations syndicales ont été unanimes pour réclamer un reformatage du plan sans précédent depuis la crise de 2008/2009, lorsque PSA Peugeot Citroën avait déjà fait partir 5.700 salariés volontaires.
Réaction de Michel Bourdon du syndicat CGT de PSA-la Janais
1.500 départs en plus des 8.000 annoncés en juillet
PSA Peugeot Citroën envisage 1.500 départs naturels non remplacés d'ici mi-2014 qui s'ajoutent aux 8.000 postes supprimés dans le cadre de sa restructuration annoncée en juillet, a-t-on appris mardi de sources syndicales. La direction a précisé lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire qu'au total 11.214 suppressions d'emplois étaient envisagées entre mai 2012 et mi-2014 car, aux 8.000 annoncées en juillet, s'ajoutent plus de 1.500 départs naturels (décès, retraite, etc...) ainsi qu'un certain nombre de départs liés à un plan de départ volontaires engagé en 2012, ont rapporté des syndicalistes présents à la réunion.