Le conseil d'administration du Stade Brestois, qui s'est réuni jeudi, a dénoncé "les querelles internes" au sein du club de Ligue 1 et appelé à "l'union sacrée" dans un communiqué après les propos tenus dans la presse par le président Michel Guyot envers le principal actionnaire.
Dans un entretien accordé à L'Équipe du 24 février, jour de la victoire des Brestois à Bordeaux (2-0, 26e journée de L1), M. Guyot, président depuis 2006, avait déclaré au sujet du principal actionnaire, Yvon Kermarec: "Je ne vois pas du tout qui peut briguer ma place (...) Le deuxième actionnaire du club, c'est quand même le groupe Guyot. Il va falloir me mettre dehors. Je sais qui est le premier actionnaire, c'est Yvon Kermarec. C'est un éléphant dans un magasin de porcelaine. Un jour, il est décidé et, le lendemain, il ne l'est pas (...)." Michel Guyot a ensuite dit avoir été piégé dans cet entretien. "Les propos maladroits de M. Michel Guyot à l'égard de M. Yvon Kermarec, considérés par ce dernier comme injustifiés et désobligeants, ont amené sur la place publique une situation conflictuelle que M. Yvon Kermarec et l'ensemble des membres du Conseil d'administration déplorent aujourd'hui", explique le communiqué, qui rappelle que M. Kermarec est "présent au club depuis 1982".
Union sacrée demandée
"M. Yvon Kermarec n'ayant pas l'intention d'entrer dans une surenchère de mots et de déclarations fracassantes, il souhaite rappeler que l'heure est à l'union sacrée autour du club (...)", poursuit le texte. Pour sa troisième saison de rang en Ligue 1, Brest se bat pour le maintien avec deux points d'avance sur la zone de relégation, avant son déplacement à Lorient samedi à l'occasion de la 29e journée. "Le Stade Brestois 29 ne peut progresser qu'en s'installant à long terme dans l'élite du foot. Le Stade Brestois 29 n'a pas le droit de se perdre dans des querelles internes. Enfin, le Stade Brestois 29 est une institution, bien au-dessus de toute ambition personnelle", ajoute le communiqué.
MM. Guyot et Kermarec ont été en désaccord au sujet de l'éviction en avril 2012 d'Alex Dupont du poste d'entraîneur, et sur le maintien du directeur sportif Corentin Martins, en septembre dernier. Deux décisions prises par Michel Guyot, qui a également mis à pied, lundi matin, le directeur général du club, Jean-François Dubois.