Il n'aura fallu que 40 minutes à Lorient pour prendre à domicile, la mesure de Brest, littéralement atomisé (4-0), à l'occasion de la 29e journée de Ligue 1. Les Brestois, n'ont pris que huit points sur 30 depuis le début de l'année et n'ont plus qu'une longueur d'avance sur la zone de relégation.
Déjà lourdement battus au Moustoir le 27 février en Coupe de France (3-0), les joueurs de Landry Chauvin ont été étouffés d'entrée par des Merlus qui ont inscrit deux buts, assez similaires, dans les 10 premières minutes. Sur le premier, Thébaux a repoussé une frappe de Corgnet, subtilement lancé par Ecuele Manga, dans les pieds de Quercia (3), qui a marqué son premier but en Championnat depuis la grave blessure qui l'a tenu éloigné des terrains d'août 2011 à novembre 2012 - il avait inscrit un doublé en Coupe de France début janvier. Sur le deuxième, le portier brestois a dévié le tir enroulé de Monnet-Paquet sur Jouffre (8). Lautoa a ôté tout suspense avant la mi-temps d'un extérieur du gauche à l'entrée de la surface à la suite d'un corner mal repoussé par la défense brestoise (39).
Le remplacement des deux attaquants de couloir finistériens à la pause (Raspentino et Magaye Gueye, par Larsen Touré et Lesoimier) n'a pas changé grand chose, même si Brest s'est montré plus consistant (tir puissant de Coulibaly, 64; frappe de Touré au-dessus, 71).
Mais ce sont les Lorientais qui ont ajouté un quatrième but par Sunu en angle fermé après un raid solitaire (81), pour infliger aux Brestois leur plus large
défaite de la saison, avec celle encaissée à Saint-Etienne en août. Les joueurs de Christian Gourcuff, qui avaient remporté un seul de leurs sept derniers matches de L1, empochent eux leur plus large victoire dans cet exercice et reviennent provisoirement à cinq points de la quatrième place.
A la fin du match l'entraineur brestois, Landry Chauvin, atterré, a fait part de sa déception : "J'ai honte, j'attendais énormément de ce match, j'étais persuadé qu'on pouvait ramener quelque chose, et autre chose qu'une valise de buts. Mais quand on fait une entame avec aussi peu de détermination et d'agressivité, pour équipe comme la nôtre qui doit survivre (en L1), c'est difficile de ramener autre chose. (...) C'est un miracle qu'on ne soit pas relégable ce soir. Il reste neuf journées pour nous relever. Je manquerais d'objectivité et de réalisme si je disais qu'il y a des points positifs, car il n'y a rien eu."