Les producteurs d'endives du Finistère traversent une mauvaise passe. La météo capricieuse de l'hiver leur a joué des tours et sur le marché de l'endive, les producteurs d'endives bretons sont tout petits face aux géants du nord.
En raison de la météo hivernale et des neiges tardives, il y a aujourd'hui surproduction d'endives, et les producteurs finistériens doivent trouver des solutions pour ne pas être étouffé. A quelques semaines de la fin de la campagne hivernale, les endiviers s'alarment en effet du cours de l'endive bien en dessous du prix de revient.
Selon le CERAFEL, l'organisation qui regroupe les producteurs du Léon, les choses auraient pu se passer autrement : si la filière était mieux organisé au niveau national, elle aurait pu réguler ce stock, en le détruisant ou en réduisant la quantité produite. L'endive bretonne, avec 4% de la production française est le petit face au gros, c'est aux producteurs du Nord-Pas-de-Calais que les Finistèriens en appellent pour faire remonter les prix...
Et les endiviers bretons ont quelques suggestions pour leurs collègues et concurrents nordistes pour mieux peser face aux acheteurs de la grande distribution.... notamment abandonner la vente par des commerciaux en revenant au marché au cadran...
Ils demandent aussi au services publics d'accompagner la mise en place d'une organisation de producteurs efficace au niveau national.
Le reportage à Kerlouan (29) de Mathieu Herry et Carole Collinet
Interviews :
- Michel Inizan, Président de la section régionale endives du CERAFEL
- Philippe Quillon, Président de la section légumes FDSEA du Finistère