Les résultats de l'enquête sur le tir de missile M51 qui a échoué le 5 mai dernier au large de la pointe de Penmarc'h seront connus dans quelques semaines. Mais le ministère de la Défense gardera les résultats confidentiels, la dissuasion nucléaire relevant du secret défense.
Durant plusieurs semaines les enquêteurs du ministère de la Défense recherchent les débris du missile M51 dont le tir d'essai, depuis Penmarc'h, a échoué. Les opérations se poursuivent d'ailleurs. La commission d'enquête, dont la composition n'a pas été révélée, "communiquera ses conclusions aux autorités au plus tôt, mais doit auparavant accomplir un travail minutieux d'analyse", a déclaré le porte-parole adjoint de la défense, le général Martin Klotz, au cours d'un point de presse.
Ce que l'on sait
"La sortie du missile à partir du sous-marin s'est déroulée normalement, en toute sécurité pour le sous-marin et son équipage", a souligné le général Klotz. L'enquête en cours doit permettre de déterminer la cause de l'incident, mais ses résultats resteront confidentiels, ce qui touche à la force de dissuasion nucléaire relevant du "secret défense", a-t-il fait valoir. cet échec ne remet pas en cause la politique de dissuasion nucléaire, composée de trois sous-marins lanceurs d'engin dont la base est à l'Ile-Longue, en face de Brest, et qui sont pleinement opérationnels. Il faut désormais attendre les résultats de l'enquête "pour envisager les conséquences sur la suite du programme". Les missiles M51 sont une nouvelle génération de missiles devant équiper les sous-marins nucléaires.
"Le ministre de la Défense a bon espoir que tout soit clarifié dans le semaines qui viennent"
Avant l'échec du 5 mai, cinq tirs de M51 avaient réussi, dont deux à partir du SNLE Le Terrible. Deux autres tirs sont programmés en 2015 et 2018 pour la validation du missile sur les deux autres SNLE, Le Triomphant et Le Téméraire.