Le chanteur et compositeur Georges Moustaki, auteur de chansons devenues des classiques comme "Milord" et "Le Métèque", est décédé jeudi matin à l'âge de 79 ans. De passage à Rennes, Matthieu Chedid réagit à sa disparition.
Le chanteur Matthieu Chedid, de passage à Rennes pour un concert, a réagi à la mort de Georges Moustaki.
Les Bretons eux aussi ont été marqué par l'artiste. 2001, sans doute l’une des meilleures années du festival des Vieilles Charrues. Georges Moustaki monte sur scène, le public se recueille devant se grand monsieur de la chanson française. Le chanteur apprécie la Bretagne, sa fille, Pia Moustaki elle-même chanteuse, vit d'ailleurs depuis quinze ans à Saint-Servan en Ille-et-Vilaine (35),
Georges Moustaki, de son vrai nom Giuseppe Mustacchi, était né le 3 mai 1934 à Alexandrie, de parents juifs grecs immigrés en Egypte. Il s'est installé à Paris en 1951 et y a fait une rencontre déterminante, celle de Georges Brassens qui l'a intronisé dans les nuits de Saint-Germain-des-Prés. C'est en son hommage qu'il a adopté le prénom Georges.
Il souffrait de problèmes respiratoires
Il a écrit quelque 300 chansons pour les plus grands interprètes, Piaf, Montand, Barbara, Gréco, Reggiani, avant de les chanter lui même avec succès. Ses chansons les plus célèbres restent "Milord" (1958), écrite pour Edith Piaf et traduite dans le monde entier, puis "Le Métèque" (1969), d'abord chantée par Pia Colombo et dont le refrain a fait le tour de la planète.Plusieurs autres sont devenues des classiques, comme celles interprétées en 1966 par Reggiani , "Sarah", "Ma liberté", "Ma solitude", "Votre fille a vingt ans", mais aussi "La Dame Brune" (Barbara, 1968), ou encore "Joseph", "La Marche de Sacco et Vanzetti".
Polyglotte, artiste peintre, il vivait depuis plus de quarante ans sur l'île Saint-Louis à Paris. En 2011, il avait confié dans une interview à La Croix qu'il souffrait de problèmes
respiratoires et que sa maladie, "irréversible", le rendait "définitivement incapable de chanter".