L'«affaire» du somnifère dans les boîtes de diurétiques se dégonfle. On a pensé à une erreur de fabrication industrielle, voire même à un geste criminel. La réalité est plus prosaïque, il s'agirait d'une simple erreur de rangement.
Il y a quelques semaines une patiente de Saint-Malo rapportait sa plaquette de Furosémide, un diurétique à la pharmacie. S'y trouvait un comprimé de Zoplicone, un somnifère. Il n'y a pas d'"affaire sanitaire", il s'agit d'une erreur. La vieille dame les avait elle même replacés dans la boîte. Elle avait mélangé ses médicaments avec ceux de son mari.
Le 19 juin dernier le pharmacien de Saint-Malo concerné par cette affaire témoignait.
Eric Roche, le patron des laboratoires Teva, a expliqué ce soir sur Europe 1 comment un comprimé de somnifère avait pu se retrouver dans une plaquette de diurétique.
"Le rapport conclut que la seule hypothèse est que la patiente elle-même ait positionné un comprimé de Zopiclone (un somnifère, ndlr) dans l'emballage du diurétique", a-t-il expliqué. "Cette patiente a l'habitude d'ouvrir ses boîtes de médicaments à l'avance pour les mettre dans son pillulier. Quand elle en ouvre trop, elle les repositionne dans leur boite de façon consciencieuse, en refermant bien l'opercule en aluminium. L'assistante du pharmacien de Saint-Malo n'a donc pas pu se rendre compte que l'emballage avait déjà été ouvert".