Cela fait 4 mois que le garage solidaire de Guichen a ouvert ses portes. Ce concept lancé en 2007 à Carhaix, propose de la location de véhicules à moindre coût pour les personnes en recherche d'emploi. Ses employés, en réinsertion professionnelle, y bénéficient d'une formation.
Le garage solidaire de Guichen vient tout juste d'être inauguré mais cela fait déjà 4 mois que ses salariés réparent, entretiennent des véhicules. L'équipe est composée de quatorze mécaniciens et d'un poste administratif en contrat aidé, plus trois salariés permanents. Derrière ce projet, une association : le Moto Club des Montagnes Noires (association d'éducation de motards), et trois hommes, Yves Morvan président du club, un ancien garagiste et un mécanicien Gérard Hammerville qui ont d'abord lancé le garage solidaire de Carhaix en 2007. Leur ambition ? Favoriser l'emploi et la mobilité.La voiture, condition sine qua non pour trouver du travail
La voiture, c'est la clé pour toute personne en recherche d'emploi, gage de mobilité. Certaines ne possèdent pas leur propre véhicule et la précarité ambiante ne permet pas un tel investissement. Le garage propose donc un service de location temporaire, à des conditions tarifaires accessibles pour une population bénéficiant des minimas sociaux. Les véhicules récupérés et retapés par les mécaniciens du garage sont vendus à des prix "abordables". Leur prix moyen ? 1500 €. Un service de réparation est également proposée.
Depuis avril, le garage de Guichen tourne plutôt bien : 52 véhicules de réparés, 19 personnes différentes ont loué un véhicule ce qui équivaut à 230 journées de location. L'activité de vente de véhicules commence elle tout juste à démarrer. Mais Laurent Prieur, responsable du site explique ne pas se réjouir de ses chiffres "car c'est un marqueur de la société qui devient de plus en plus précaire"
Un chantier d'insertion
Les employés du garage solidaire sont tous en réinsertion professionnelle, embauchés en contrat aidé (6 mois renouvelables jusqu'à 2 ans). Pendant leur contrat, ils sont formés et accompagnés dans leur projet de carrière. Depuis ses débuts, le bilan du chantier est positif : 70% des personnes qui y sont passées ont retrouvé du travail ou pu s'orienter vers des formations qualifiantes. Le concept commence même à intéresser les politiques comme Benoît Hamon, ministre de l'économie sociale et solidaire. Un autre garage solidaire pourrait voir le jour à Quimper d'ici fin 2013.