Première minorité ethnique d'Europe avec 10 à 12 millions de personnes, les peuples roms, souvent appelés tsiganes, manouches ou gitans, sont les invités d'honneur de la 36e édition du festival consacré aux minorités qui s'est ouvert ce samedi à Douarnenez (29).
Cinéma, littérature, photographies, arts plastiques, musique, "débats et rencontres-palabres" sont autant d'approches de cette minorité en France et en Europe, en présence de représentants des communautés roms, dont d'anciens résistants ou des artistes, ainsi que de spécialistes de ces communautés (historiens, ethnologues, sociologues, juristes, représentants d'associations, etc...). Sur ce thème, une cinquantaine de films européens, depuis ceux des années 1970-1980 jusqu'aux derniers réalisés en 2013, seront présentés. Plusieurs d'entre eux sont inédits en France. En France vivent 350.000 à 500.000 "gens du voyage", de nationalité française à plus de 95%. Les Roms, originaires de Roumanie et de Bulgarie principalement, seraient environ 15.000.
Un focus sur les transexuels et intersexes
Le festival, qui se prolonge jusqu'au 31 août, met par ailleurs l'accent cette année sur le cinéma roumain, avec une trentaine de longs métrages, avec une attention particulière à la production de la Roumanie contemporaine. Autre volet important de cette manifestation, les enjeux et situations des transexuels et intersexes à partir des témoignages de personnes impliquées et de films. Comme ces cinq dernières années, le cru 2013 du festival se penche sur le combat des sourds pour se faire entendre et reconnaître à part entière par la société. Pour la deuxième année consécutive, l'ensemble des films, débats ou ateliers seront accessibles aux sourds pour permettre "une totale mixité, culturelle, sociale, linguistique, humaine", rappellent les organisateurs. Enfin, comme chaque année, Douarnenez consacre une large place à la création audiovisuelle en Bretagne, avec une douzaine de documentaires et dix fictions, dont un long métrage en breton.