Alors qu'une réunion, pour un point d'étape, se tient actuellement à la Préfecture de Rennes, les producteurs d'oeufs, réuni hier soir dans les Côtes d'Armor, ont décidé d'attendre de connaître le niveau des prix jeudi 5 septembre, avant d'envisager de nouvelles actions.
Aujourd'hui, à la Préfecture de Région à Rennes, un premier comité de suivi régional de la filière oeufs en crise doit faire le point sur la situation et sur le guichet unique annoncé par le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll, le 13 août dernier. C'était une des mesures d'urgence annoncée pour apaiser la colère des producteurs. Début août ils multipliaient en effet les actions coup de poing pour dénoncer la faiblesse des cours des oeufs. Les aviculteurs s'étaient alors donné 15 jours avant de relancer leur mouvement de protestation, finalement, réuni hier soir dans les Côtes d'Armor, ils ont décidé de prolonger un peu le délai...
La remontée des cours de l'oeuf "C'est de la poudre aux yeux !"
Au début du mois d'août, les producteurs d'oeufs ont détruit des centaines de milliers d'oeufs en Bretagne pour protester contre la faiblesse des cours due à la surproduction.
Réunis ce mardi soir, à Ploumagoar, près de Guingamp dans les Côtes d'Armor, un collectif informel de producteurs en colère a constaté la remontée des cours, à "5,50 euros en moyenne les 100", contre 4,50 euros la centaine au moment où ils ont commencé à détruire des centaines de milliers d'oeufs, dans les différents départements de Bretagne. Pour ces producteurs, le "compte n'y est pas", leur prix de revient s'établissant entre 6,50 euros et 7 euros. "Et cette remontée, c'est de la poudre aux yeux", ont souligné des participants à cette réunion. "Ce n'est que l'effet rentrée", résultat des commandes des collectivités à la fin des vacances, selon les producteurs.
Les producteurs attendent le 5 septembre pour d'éventuelles actions
En parallèle, l'interprofession avait annoncé il y a une semaine, l'exportation de 15 millions d'oeufs, afin de faire monter les cours en France. Les producteurs ont fait aussi part de leur "exaspération", après l'annonce mardi par un groupement de producteurs de l'arrivée d'un million de poules supplémentaires dans des nouveaux bâtiments". "Un million de poules en plus du million qu'on a déjà en trop", a déploré une productrice du Finistère, sous couvert d'anonymat. Toutefois, le collectif a repoussé la date qu'il s'était préalablement fixée avant de décider de nouvelles actions.
A l'issue d'une réunion de crise le 13 août à la préfecture de Bretagne, à Rennes, en présence du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, les éleveurs avaient décidé un répit de 15 jours pour voir remonter les cours, menaçant de reprendre leurs manifestations à l'issue de ce délai. "On attend de voir les cours jeudi (5 septembre). On se réunira, et on décidera ce qu'on va faire", a dit la productrice finistérienne.