Drogue : des policiers mis en cause par un avocat

Le 16 février 2011, les PJ de Nantes (44) et de Rennes (35) mettaient la main sur une centaine de kilos de cocaïne et arrêtaient trois trafiquants dans la région. L'avocat des trafiquants attaque en justice deux officiers de police, les accusant d'avoir monté l'affaire de toutes pièces.

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Tout commence avec un record ! Le 16 février 2011, sur la quatre voies entre Brest (29) et Quimper (29), la scène est digne des meilleurs films d’action. Les polices judiciaires de Nantes et de Rennes ont tout simplement réussi la plus grosse prise de drogue jamais effectuée en Bretagne. Une centaine de kilos de cocaïne pour une valeur marchande d'environ 3 millions d'euros !

De gros moyens avient été mobilisés pour l'opération : 80 policiers, les services des douanes et un hélicoptère... Trois trafiquants seront finalement mis en examen.

Coup de théâtre ce matin


Mais un avocat des prévenus met les pieds dans le plat ce matin. Les trafiquants doivent être jugés dans quatre jours, à Rennes. Et selon Maître Philippe Ohayon, un avocat du milieu très connu sur la place de Paris interviewé par nos confrères de RTL, l'affaire aurait été montée de toutes pièces par les policiers. Pour mettre la main sur les trafiquants, les enquêteurs auraient utilisé leur indic' comme appât, en sachant pertinemment qu’il avait sur lui 100 kilos de cocaïne …


Ils auraient même surveillé l'échange de drogue sur un parking d'un centre commercial Leclerc de Châteaulin, via les caméras de surveillance de l'établissement. Et ils auraient sciemment laissé repartir leur indic' librement... Les policiers auraient alors pris les trafiquants en filature avant l'interpellation spectaculaire du lendemain.

Selon l'avocat qui affirme que la drogue provenait de saisies précédentes, les policiers auraient donc provoqué le délit, "incité à l'infraction". Il a donc déposé une plainte au parquet de Rennes à l'encontre de deux officiers de police nantais pour "association de malfaiteurs et dissimulation de preuves".

Côté police, on dénonce une manipulation des faits de la part de l'avocat, une tactique pour tenter de fragiliser le dossier présenté à la justice :

Le parquet a 48 heures pour décider de l'ouverture d'une information judiciaire. Une procédure qui pourrait déboucher sur une enquête de la police des polices.
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