L'écotaxe, qui doit en vigueur au 1er janvier, est perçue par certains comme une nouvelle "gabelle". Les patrons de l'agroalimentaire et les représentants bretons du syndicat agricole majoritaire, la FNSEA s'y opposent fortement. De nouvelles actions auront lieu cette semaine.
Samedi, de grosses perturbations ont eu lieu sur les voies express régionales en raison de manifestations contre l'écotaxe. "Pour les grosses entreprises, le coût de la taxe serait de 1 à 8 millions d'euros, le coût global serait de 60 à 80 millions d'euros en Bretagne", a ainsi affirmé François Palut, président de l'Association pour le maintien de l'élevage en Bretagne (Ameb). "Ce portique ne restera pas. J'encourage à le démonter, on n'en restera pas là", a de son côté déclaré Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère, devant le portique écotaxe de Pont-de-Buis (Finistère). Début août, un premier portique avait été abattu en pleine journée. La semaine écoulée, un portique similaire a été saboté à Melgven, il a dû être démonté.L'écotaxe "va peser lourdement sur notre économie et provoquer, à l'ouest de la ligne Rennes-Nantes, un no man's land pour les futurs investisseurs (...) Nos différentes demandes au plus haut niveau de l'Etat sont demeurées sans écho", écrit le président de l'influent Institut de Locarn, Alain Glon, dans une lettre aux industriels de l'agroalimentaire avant l'action de mercredi. Car mercredi, c'est Produit en Bretagne (PeB), regroupant quelque 300 entreprises et plus de 100.000 salariés, ainsi que l'Association bretonne des entreprises agroalimentaires (Abea) qui appellent leurs membres à "sonner le tocsin" en faisant résonner leurs alarmes incendie sur les lieux de travail, pour alerter sur la gravité de la situation.
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