Doux, Gad, Marine Harvest et Tilly-Sabco : à l'origine quatre entreprises familiales

Les quatre groupes agroalimentaires bretons, récemment touchés ou menacés par des plans sociaux, ont en commun d'être tous à l'origine des entreprises familiales qui ont surfé sur le formidable développement économique qu'a connu la Bretagne à partir de la fin des années 60.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Marine Harvest, à l'origine le premier atelier de saumon français

Le groupe norvégien, leader mondial des saumons fumés, a annoncé en juin la fermeture de deux de ses sites bretons, Châteaugiron près de Rennes, et Poullaouen, près de Carhaix (Finistère), qui emploient près de 400 personnes. Pourtant, Poullaouen a été au tout début des années 70, le premier atelier français de saumon fumé. Cet atelier, qui a compté juqu'à un millier de personnes, avait été créé par Pierre Chevance, originaire de Carhaix. Une vingtaine d'années plus tard, ce dernier confie une entreprise -Saumon PC- qui s'est étoffée, à son fils Robert. La société passe sous pavillon norvégien en 1997, avec Pan Fish, puis Marine Harvest en 2007.

Pierre Doux créé son premier abattoir de volailles en 1955

Le groupe Doux du nom de la famille fondatrice était à l'origine un abattoir de volailles créé en 1955 par Pierre Doux, commerçant en volailles et grand-père du dirigeant actuel. L'entreprise a peu à peu pris la voie du poulet industriel et maîtrisé l'ensemble de la chaîne de la filière, depuis les éleveurs sous contrat, jusqu'à l'abattage et le transport.
Le groupe, dont le siège est à Chateaulin (Finistère), a fait sa fortune en lançant dès les années 1970 des exportations de poulets congelés vers le Moyen-Orient et en bénéficiant à plein des "restitutions", ces subventions à l'exportation versées par l'Union Européenne pour compenser des coûts de production plus élevés dans l'espace européen mais que l'UE a décidé de supprimer en juillet dernier. Après restructuration, le groupe a supprimé plus de 900 emplois en 2012.

Tilly-Sabco : deux familles, deux abattoirs

Installé à Guerlesquin (Finistère), Tilly-Sabco était à l'origine deux abattoirs distincts de volailles (Tilly et Sabco ), créé pour le premier en 1956 par la famille Tilly et le second en 1981. Empruntant les pas de Doux, tous deux se sont également spécialisés dans l'exportation de poulets congelés vers le Moyen-Orient principalement.
Contraint à un dépôt de bilan au moment de la crise aviaire en 2006, Tilly-Sabco a été racheté, progressivement en totalité par un de ses cadres, Daniel Sauvaget. Ce dernier a annoncé qu'il était contraint de réduire son activité de 40% en raison de l'arrêt des restitutions européennes.
Tilly-Sabco génère directement et indirectement un millier d'emplois, dont quelques 200 éleveurs, et près de 400 salariés.

Gad, une famille de charcutier

Charcutier de métier, Louis Gad, dont les affaires prospèrent et dont la boutique s'avère trop petite, décide de s'agrandir en 1956. Il va lui-même acheter ses bêtes dans la campagne et constuit ensuite un vrai abattoir à Lampaul-Guimiliau (Finistère) où il vit toujours.
En 1983 Louis Gad quitte l'entreprise, qui compte alors 280 salariés, et transmet le flambeau à ses enfants . Au début des années 2000, le groupement de producteurs de porcs Prestor entre au capital de Gad, suivi en 2008 de la coopérative morbihannaise CECAB à l'origine spécialisée dans les légumes mais disposant déjà d'un abattoir à Josselin (Morbihan). Ainsi naît Gad SAS.
Début 2011, à la faveur du départ de Loïc Gad, fils du fondateur, la CECAB prend le contrôle de Gad SAS à hauteur de 65% du capital, le reste revenant à Prestor. Fin 2011, les nuages s'amoncellent et la CECAB commence à vendre certaines de ses filiales, jusqu'au coup de tonnerre de 2013 et la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau, la totalité de l'abattage étant recentré sur Josselin. Bilan : 889 emplois supprimés.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information