Trois grands thèmes, huit invités... et vous. Le 3 décembre à 22h15, France3 ouvre en direct le débat sur l'avenir de la Bretagne. Un débat pour lequel vous être invités à réagir, poser vos arguments et vos questions via twitter et Facebook. Mais sur le plateau, qui pense quoi?
Le modèle économique breton : effondrement ou mutation ?
Loic Hénaff - président du directoire HénaffIl s’est opposé dès le départ à l’écotaxe. Mais pour lui, l’enjeu est aussi la simplification administrative, la clé pour que des entreprises puissent s’installer en Bretagne. Même s’il est resté discret, il est de ce point de vue en accord avec le CCIB. Le Comité pour la Convergence des Intérêts Bretons, à forte connotation patronale, est au point de départ du mouvement contre l’écotaxe et pour une certaine autonomie dans les décisions économiques et fiscales pour la région.
Jean-Claude Pierre, fondateur d'Eaux et Rivières de Bretagne, président de l'Institut de SilfiacCet écologiste regrette sans doute l’enterrement de l’écotaxe. Il a pu souligner les maladresses du gouvernement, critiquer le choix d’une entreprise privée pour la percevoir, il n’en oublie pas l’essence : la lutte contre le réchauffement climatique. La question de la transition énergétique, et les emplois qui vont avec, ne sera certainement pas absente de ce débat.
Thierry Pech, directeur de la rédaction du magazine Alternatives économiques.
La une du magazine économique, plutôt à gauche (ou keynésien diront les puristes), titrait récemment : « licenciements, inégalités, pauvreté : on fait quoi ? »
C’est aussi cette simple question qui nous a donné envie d’organiser ce débat, au-delà des mouvements d’humeurs, des tribunes, des réunions institutionnelles. Alors maintenant, pour la Bretagne, on fait quoi ? Thierry Pech aidera le débat à sortir de ses ornières habituelles, avec son regard d’économiste sans concession sur ce qui se passe dans la région.
#avenirbretagne : réagissez, posez vos questions sur les réseaux sociaux
Pendant toute la soirée, vous pourrez intervenir sur les réseaux sociaux : sur Twitter avec #avenirbretagne et sur notre page facebook en postant un commentaire, concis et sans lien.
La solidarité territoriale : patriotisme économique ou tentation d'autonomie ?
Jean-Michel Le Boulanger, vice-président du conseil régional et auteur de "Être breton""L'Etat nation, c'était un signe de modernité au 19 ème siècle !", affirme ce proche de Jean-Yves Le Drian. Aujourd'hui, il va même jusqu'à traiter publiquement de « nouveaux "ploucs" de la République », les "Jacobins qui s'accrochent à une vision dépassée de l'Etat Nation".
Jakez Bernard, président de Produit en Bretagne
Il est l’un des artisans du Comité de Convergence des Intérêts Bretons, et a organisé la mobilisation de la grande distribution contre l’écotaxe. Besoin de simplification administrative, fiscalité adaptée, baisse des charges, mais aussi un certain « patriotisme breton » font partie de son discours.
Comment réinventer les paradigmes politiques et économiques ?
Romain Pasquier, politologueIl l’a écrit dans une tribune publiée dans le Monde, la Bretagne est « un laboratoire idéal pour une France girondine », une France vraiment décentralisée. Pour lui, dans le mouvement des Bonnets Rouges, les clivages traditionnels sont dépassés. Il ne faut pas que cette crise soit réglée « à coup de visites ministérielles » depuis Paris, mais par un « vrai pacte politique » où la Bretagne serait un « vrai laboratoire expérimental de simplification administrative et de la dépense publique en France ».
Samuel Thiercelin, fondateur d’Open Odyssey
Cet entrepreneur de 36 ans fédère le travail de 400 étudiants de l’enseigenement supérieur sur des projets innovants. Il faut « travailler sur de nouveaux gisements d'emplois, en s'appuyant sur les filières d'excellence pour la Bretagne : les circuits courts, la relocalisation, les énergies renouvelables, etc … difficile d'aller expliquer cela à des responsables politiques ou économiques qui fonctionnent sur le même schéma depuis des décennies !" déclarait-il lors d'une réunion du CCIB.
Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental.(CESE).
Cet ancien ministre, récemment séparé de l’UMP, est un militant de la « dynamique territoriale ». Il préfère aujourd’hui les projets aux étiquettes politiques, à la politique politicienne, et met en garde contre « la rupture entre le locale et le national » qui nourrit un populisme ambiant.