Thierry Merret, l'un des porte-parole des Bonnets rouges, a estimé dans un communiqué que "le gouvernement se paie la tête des Bonnets rouges" en décidant de présenter son Pacte d'avenir pour la Bretagne mercredi.
Le collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne", à l'origine du mouvement des Bonnets rouges, a rassemblé samedi entre 17.000 (préfecture) et 40.000 (organisateurs) personnes à Carhaix mais "le gouvernement persiste et signe dans son dédain en annonçant présenter son Pacte d'avenir le mercredi 4 décembre au CESER (Comité économique, social et environnemental régional) de Bretagne à Rennes", a-t-il estimé.
Selon M. Merret, président de la FDSEA du Finistère, le gouvernement montre par cette annonce "qu'il ne veut pas entendre la voix du peuple". "Le Pacte d'avenir, qu'on nous sert à toutes les sauces, n'est qu'un patchwork de mesures et de fonds déjà existants, bombardé de Paris à coup de simulacres de réunions dites de +concertation+ avec les acteurs socio-économiques, dans un temps record insoutenable par les responsables professionnels", a-t-il estimé.
Une manifestation et non plus un rassemblement
"Le préalable à toute discussion reste et doit rester l'annonce par le gouvernement de la gratuité des routes en Bretagne et de la suppression de l'écotaxe", a ajouté
T. Merret. Ce dernier et C.Troadec ont lancé un appel à François Hollande, lui demandant de venir en Bretagne "pour annoncer une vraie régionalisation". En l'absence de réponse, "alors on envisagerait à nouveau une manifestation, pas seulement un rassemblement", a prévenu M. Troadec.
Le Pacte d'avenir pour la Bretagne, qui a donné lieu à une trentaine de réunions de concertations en novembre avec notamment les acteurs socio-économiques de la région, est censé apporter de réponses pérennes à la crise que traverse la Bretagne. Samedi, à l'issue de la nouvelle manifestation des Bonnets rouges à Carhaix (Finistère),
la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé qu'il serait rendu public mercredi.