Ils travaillent à France 3 Bretagne non pas depuis 50 ans mais depuis assez longtemps pour pouvoir en parler. Ils sont administratifs, techniciens, journalistes, tous sont un rouage de la chaîne et nous racontent leurs souvenirs.

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La télévision régionale fête ses 50 ans. Certains salariés aujourd'hui à la retraite ont vécu la naissance de la chaîne. D'autres encore là, affichent déjà entre 20 et 30 ans d'ancienneté, et collectionnent les souvenirs. Tous ont pu observer et vivre les grandes mutations sociales et techniques de France 3 Bretagne. Se rappellent-ils leur arrivée ? Comment voient-ils leur télé aujourd'hui ? 

Thierry : "On faisait du ciné à notre échelle"

On l'a trouvé, le plus ancien salarié de France 3 Bretagne, encore en poste. C'est Thierry. Lui son truc c'est le son, depuis le début de sa carrière à l'ORTF en 1973, avant d'intégrer notre chaîne en 1976. La Bretagne a été la première région à bénéficier d'une station de montage numérique audio en 1988, une vraie révolution. D'autres machines sont arrivées comme celle qui a permis de faire des voix de robots pour le dessin animé Ulysse 31, entièrement en breton !

"J'ai bien aimé les années entre 1980 et 88, les années fictions. On était dans de grandes équipes, avec les comédiens, on faisait du cinéma à notre échelle en Bretagne. La première fiction que j'ai faite en tant que chef opérateur c'était "Le soldat Fransez". Le fait d'avoir signé, c'est-à-dire de créer le son de A à Z, c'était une responsabilité, une manière d'exprimer son talent et de s'impliquer en entier. Thierry croit au potentiel de la chaîne.

Je ne m'attends qu'à une chose, c'est que la télévision régionale se développe, que l'on refasse des magazines, des films, mais surtout qu'on le décide nous et que nos programmes soient plus visibles. On a le savoir-faire.


 


Colette : "J'étais à France 3 le jour où François Mitterrand a été élu"

Colette est documentaliste. Le jour des élections en 1981, elle faisait son stage de fin d'études à France 3 au service documentation presse. "Ce changement politique a été une révolution, même en interne. Plus tard, François Mitterrand est venu débattre, avec Emmanuel Yvon et le rédacteur en chef de Ouest France. Cela ne s'est jamais refait depuis, un président qui se déplace à la télévision régionale !" Les outils ont aussi bien changé : "On utilisait des bobines parfois assez grosses et j'avais toujours peur de faire une chandelle, de les laisser tomber et que tout se déroule"

A noter que le service documentation de France 3 Bretagne a été l'un des premiers à avoir un ordinateur...

Alain : "Essayez d'imaginer un documentaliste sans internet !"

Alain est lui aussi documentaliste, depuis 1984 à France 3 Bretagne. Il se rappelle : "Il y avait un labo film, où un technicien devait développer des images tournées par les correspondants qui avaient enregistré les matchs de foot. On avait aussi des diapositives qui pouvaient passer pendant le journal, derrière le présentateur pour illustrer un propos. A l'époque, pas d'internet, on lisait les journaux, on avait les dépêches de l'AFP sur un téléscripteur."

Pascale : "Je tenais la caisse"

Pascale débarque en 1982 pour faire un stage en tant qu'assistante de direction. L'été, on la garde et elle tient la caisse : "Je me tenais en fait derrière un comptoir et lorsque les techniciens ou journalistes partaient en reportage, ils venaient chercher en liquide l'argent pour leurs frais de mission. D'une certaine manière, je jouais à la marchande". Elle se rappelle aussi de son côté midinette, quand les groupes célèbres venaient en studio, comme Indochine "Je les voyais, je les touchais".

Gaïd : un acte manqué 

Celle qui travaille aujourd'hui à l'administration confirme cette proximité avec les artistes. "Dans les années 80, je bossais au standard. Un soir alors que j'avais fini le travail, vers 20h, j'ai croisé un mec avec une guitare, les cheveux frisés. Je me suis dit qu'il me disait quelque chose sans arriver à mettre un nom dessus. En rentrant, j'ai allumé mon téléviseur et j'ai vu Laurent Voulzy...que je venais juste de croiser !" Comme Thierry, elle regrette que la télévision régionale ne soit pas plus exposée "On a des choses à dire en région, tous ces documentaires que l'on fait, c'est du gâchis de les diffuser si tard".

Thierry, presque un jeunot

Thierry, journaliste à France 3 Bretagne arrive en 1994. "Ce que j'ai trouvé amusant, c'était de me retrouver à travailler avec les gens que je regardais quand j'étais petit, avec mes parents à la télévision, comme Eric Piollé, ou Loïc Mathieu".
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