14 fevrier 1974 : attentat de Roc'h Trédudon, la moitié de la Bretagne privée de télé.

Dans la nuit du 13 au 14 février 1974, un attentat détruit l'émetteur de Roc'h Trédudon, à Plounéour Menez, dans le Finistère. La moitié de la Bretagne ne reçoit plus la télévision. Revendiquée par le FLB cette action spectaculaire marque l'histoire bretonne, 40 ans après. 

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Dans la nuit du 13 au 14 fevrier 1974, à 1h 10 du matin, un attentat détruit l'émetteur de Plounéour Menez dans le Finistère. Plusieurs charges d'explosifs déposées aux pieds des filins de Roc'h Trédudon font vaciller l'emblématique antenne de la télévision française : voilà la moitié de la Bretagne privée de télé. Au pied de l'émetteur effondré, pas de victimes, le gardien et sa famille sont sains et saufs, mais le lendemain à la vue des dégâts, le directeur du centre succombera à une crise cardiaque.

Revendication du FLB, rumeur de la DST

Si un temps la rumeur évoque une manipulation de la DST (direction de la surveillance du territoire), il semble désormais acquis que l'explosion était bien le fait des indépendantistes du Front de Libération de la Bretagne, qui avaient revendiqué l'attentat. Dans leur collimateur notamment, explique le journaliste et écrivain Erwan Chartier qui a enquêté sur l'affaire, l'ORTF, peu sensible à l'identité régionale, et qui avait notamment censuré l'une des trop rares chroniques en breton passant à l'antenne, chronique où le journaliste Charles Le Gall évoquait la naissance de comités de soutien aux prisonniers bretons. En deux mots, puisque Paris ne voulait pas écouter la voix des défenseurs de l'identité et de la langue bretonne, le FLB avait choisi de lui faire entendre le langage de la poudre. 


Des reporters américains

L'attentat fit grand bruit. Dans les Monts d'Arrée, des touristes et même des correspondants de presse américains, sillonnèrent la lande, et l'on repéra aussi beaucoup de gendarmes, en uniforme ou en civil, sur la piste des "activistes". Mais jamais l'enquête ne permit de confondre les auteurs. Giscard décréta l'amnistie, et le FLB, pour entretenir la légende de l'une de ses actions les plus spectaculaires, se garda bien de dévoiler officiellement l'identité de ses artificiers. 

Quarante après, dans la brume des Monts d'Arrée, Roc'h Trédudon n'a donc toujours pas livré tous ses secrets. Même si ici et là, quelques noms parcourent parfois la lande…  


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