Depuis le début des intempéries, 2500 oiseaux marins ont été retrouvés morts sur les plages du Morbihan. Un phénomène exceptionnel, estime Bretagne Vivante, qui ce week-end organise un nouveau recensement et fait appel pour cela à toutes les bonnes volontés...
De la Charente au Finistère, le nombre de cadavres d'oiseaux marins échoués sur les plages se comptent par milliers. 10 000 selon Bretagne Vivante qui avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) tentent se sauver les rares rescapés. Principalement touchés : les macareux. Et pour Matthieu Fortin, chargé de mission oiseaux marins au sein de l'association, cette mortalité exceptionnelle s'explique par la succession de tempêtes, qui touchent cet hiver, le golfe de Gascogne."Les macareux sont en ce moment en période de mue et ne peuvent se déplacer facilement. Ils éprouvent beaucoup de difficultés à se nourrir et s'épuisent au large. On les retrouve sur nos côtes parce qu'ils ont été ramenés par les vents de sud, sud-est. Mais on ne peut savoir combien ont pu mourir en mer..."
Le mazout aussi est à prendre en compte : "Les tempêtes, importantes, ont du mettre en mouvement du vieux mazout encore emprisonné dans des épaves en mer. Mais ce n'est à priori pas la cause principale de la forte mortalité qui touche les oiseaux marins."
Un phénomène exceptionnel et qui n'est pas fini.
Malheureusement, toujours selon Matthieu Fortin : "il faut s'attendre à de nouveaux arrivages. On commence à découvrir sur nos plages les cadavres d'espèces, comme le Guillemot Troïl, que l'on n'avait pas vu jusque-là. On se pose beaucoup de questions quant au mécanisme de cette crise, sur l'impact que cela aura sur la population des oiseaux concernés."Pour essayer de répondre à toutes ces questions, Bretagne Vivante va donc organiser ce week-end un nouveau recensement et se dit prête pour cela à accueillir toutes les bonnes volontés.
"Plus nous serons nombreux, mieux nous pourrons couvrir le littoral du Morbihan au Finistère. Il ne s'agit pas forcément de ramasser les cadavres, mais d'identifier d'où ils viennent. Beaucoup d'oiseaux récupérés jusqu'à présent ont été bagués en Angleterre. Et bien sûr, on tentera de sauver tous les oiseaux qui peuvent l'être."
Si vous souhaitez participer à cette opération : les différents contacts sur les zones concernées.
Finistère-sud jusqu’à la pointe du Raz :Gaétan Guyot au 06 19 19 51 86 ou gaetan.guyot@bretagne-vivante.org
- Baie de Douarnenez et Presqu’île de Crozon :
Bernard Cadiou au 06 07 13 64 28 ou bernard.cadiou@bretagne-vivante.org
- Du Conquet à Roscoff :
Yann Jacob au 06 07 12 51 68 ou yann.jacob@bretagne-vivante.org
- Morbihan :
Matthieu Fortin au 06 76 91 07 71 ou matthieu.fortin@bretagne.vivante.org