"Les pêcheurs de Bretagne", la plus grande organisation de pêcheurs en Europe demande à ses adhérents de suspendre leur pêche au merlu, jusqu'au 6 avril. Cette décision a été prise afin de réguler un marché en difficulté, victime de la météo.
"Les pêcheurs de Bretagne" regroupant 800 navires, soit 3000 marins vient de demander à ses adhérents de suspendre leur pêche au merlu. Dans un communiqué, l'organisation explique les raisons de cette décision drastique, prévue pendant quinze jours, jusqu'au 6 avril.Un secteur victime de la météo
"Depuis plusieurs semaines, les pêcheurs ne cessent d’être confrontés au déferlement de la météo et du marché. Après avoir été privés de pêche lors des successives tempêtes (fin 2013 – début 2014), les pêcheurs qui peuvent à nouveau repartir en mer et proposer un poisson de qualité sont maintenant soumis à la loi du marché : les prix d’achats sont au plus bas." Les pêcheurs de Bretagne rappelle également que depuis le 1er janvier, elle ne bénéficie plus de financements publics pour soutenir ses adhérents, dans le cas où ils ne vendraient pas toute leur production aux différentes criées.Depuis le 20 mars, toute pêche au merlu pratiquée au chalut pélagique (filet qui ne touche pas le fond marin) est donc suspendue, afin de réguler le marché et espérer un retour à la normale. Cette restriction ne concerne pas que cette espèce : le lieu jaune est aussi visé par des limitations pour une durée encore non déterminée.
Cette mesure concerne une trentaine de navires au total, comme à Lorient et au Guilvinec. "On a actuellement une crise de la demande", a regretté Yves Foezon, directeur adjoint de l'organisation, interrogé par l'AFP. Il réclame la mise en place d'une "véritable interprofession", afin que "tous les acteurs de la filière agissent de concert" face à de telles tensions sur les marchés.
M. Le Morvan, G. Queffelec, O. Mélinand, R. Gurgand
"Les pêcheurs de Bretagne" représente près de 45% de la lotte pêchée, 23% du merlu européen et 40% du lieu jaune.
