Clermont-Ferrand : l'élu FN auteur d'une fusillade mortelle à Belle-Île

Le journal La Montagne dévoilait ce vendredi le lourd passé judiciaire d'un élu FN de Clermont-Ferrand. Inculpé d'assassinat en 1979 puis déclaré irresponsable après avoir tué un étudiant et blessé deux autres personnes. À Belle-Île-en-Mer, où ces faits se sont déroulés, on se souvient encore.

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Le 1er décembre 1979, Eric Assad, infirmier psychiatrique de 24 ans, en proie à une déception amoureuse, avait ouvert le feu dans les rues de la commune du Palais, à Belle-Île-en-Mer (Morbihan), tuant un étudiant en droit de 23 ans, en permission militaire sur l'île, et blessant grièvement un fonctionnaire nantais d'une cinquantaine d'années. Un boucher de 19 ans sorti de sa boutique avait, lui, été blessé à coups de crosse.

Au moment des faits, à Belle-Île, Stéphanie Nouy n'avait que 7 ans et se trouvait sur le port du Palais, là où s'est déroulée la fusillade. De permanence à la mairie, Serge Albagnac était lui premier adjoint du Palais. Tous les deux se souviennent...



Inculpé d'homicide volontaire et de tentative d'assassinat, Éric Assad avait été déclaré irresponsable de ses actes et interné durant sept ans en hôpital psychiatrique, avant de venir refaire sa vie en Auvergne. Un rapport d'expertise médico-légale avait alors conclu que l'agresseur était "en état de démence au moment des faits". Assad est sorti de l'hôpital psychiatrique en 1987, avant d'engager de nombreux recours.

Éric Assad a aujourd'hui 59 ans. Conseiller municipal, il a été élu sur la liste Front National à Clermont-Ferrand le 30 mars. Quand l'affaire a été révélée, il a d'abord tenté de nier les faits, expliquant qu'il s'agissait d' un homonyme qui serait né le même jour que lui à Saïgon. Mais face aux preuves, les cadres locaux du Front national ont bien été contraints de reconnaître l'évidence, expliquant qu'ils n'avaient jamais été mis au courant du passé de leur élu municipal. Mais dénonçant dans le même temps une chasse aux sorcières...

"Je le connais depuis vingt ans, reconnaît Erik Faurot, secrétaire départemental du Front national et membre du Comité central. Et il ne m'avait jamais parlé de cette affaire. D'ailleurs, tout son entourage semblait l'ignorer, y compris les deux enfants qu'il élève et qui ont appris les faits ce matin en lisant la une du journal. C'est à nouveau un procès en sorcellerie fait à notre parti. Cette affaire est vieille de 35 ans. On nous cherche des poux dans la tête !" Pour l'heure, aucune décision n'a encore été prise concernant son mandat public au sein du groupe bleu marine de la ville de Clermont-Ferrand. " D'un point de vue légal, il a purgé sa peine et il a tout à fait le droit d'exercer son mandat, assure Erik Faurot. Le parti n'a pas encore pris de décision. Mais je ne pense pas que Marine Le Pen revienne sur une décision de justice vieille de 34 ans !"






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