Morbihan : 150 éleveurs de volailles sans revenus depuis quatre mois

Adhérents d' UKL Arrée, 150 éleveurs de volailles doivent attendre quinze semaines pour être payés des lots fournis à la coopérative. Des retards qui font suite au dépôt de bilan de son plus gros client Doux, et qui mettent ces éleveurs en grande difficulté.

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Basée à Languidic, la coopérative agricole UKL Arrée emploie 78 salariés et fait travailler 150 éleveurs à qui elle fournit poussins et aliments. Avec un chiffre d'affaire de 216,5 millions d'euros, son activité se portait plutôt bien jusqu'un juin 2012, date à laquelle elle a dû faire face au dépôt de bilan du groupe Doux. Le volailler est le plus gros client d'UKL, elle lui vend 80 % de sa production.


Quinze semaines pour se faire payer

Pour les éleveurs adhérents de la coopérative, les conséquences ne se font pas attendre. Les contrats qui les lient sont revus à la baisse et les paiements des lots de poulets livrés commencent à prendre du retard. De quatre semaines en 2013, ils passent à six semaines, puis dix, puis quinze... Pour les éleveurs qui ne tirent leurs revenus que de la seule vente des volailles, impossible de tenir encore bien longtemps.

Des mesures qui pourraient arriver un peu tard

Joint au téléphone, le président d'UKL, Thierry Julé, ne souhaitait pas s'exprimer sur ces difficultés. Dans un article publié dans Ouest-France ce jeudi, il explique pourtant que des négociations sont en cours auprès des banques et des fournisseurs afin de dégager une trésorerie qui permettrait de payer les éleveurs. Il y est également question d'un "projet" qui pourrait permettre de revenir à des délais de paiement à six semaines, mais seulement d'ici la fin de l'année. Pas sûr que tous les éleveurs puissent tenir jusque-là.
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