Le rapport parlementaire sur l'Ecotaxe rejette l'idée d'une "remise à plat" chère à la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, et propose un réaménagement du dispositif, tout en gardant son principe.
"Eco-redevance", "pollu-redevance": quel que soit son nom, les parlementaires souhaitent que l'écotaxe revienne dans le paysage. Ils rejettent l'idée d'une "remise à plat", ce que propose Ségolène Royal, et proposent quelques aménagements, tel qu'une exonération des 400 premiers kilomètres.
Sans surprises, ceux qui avaient manifesté à l'automne sous les portiques en Bretagne ont réagit vivement, comme le Syndicat professionnel des transporteurs routiers PME et TPE.
#Ecotaxe les députés de la mission parlementaire ont visiblement ignorés les demandes. Un cours de rattrapage en breton s'impose ! Viiiitte
— OTRE Bretagne (@OTREBzh) May 13, 2014
Dès la veille de la remise du rapport, Christian Troadec déclarait sur Itélé que "c'est une provocation des députés. Les aménagements ne correspondent en rien aux réalités du terrain. Nous ce qu'on demande c'est le maintien de la gratuité des routes". Les Bonnets Rouges attendent la réaction de Ségolène Royal, "qui faisait preuve de bon sens" en voulant taxer les sociétés autoroutières qui ont été privatisées alors que "les autoroutes avaient été financées par le contribuable".
Dans cette même édition, Marc Le Fur, député des Côtes d'Armor et membre de la commission, a estimé que "les socialistes font une erreur historique majeure, les Français ont dit non à plus d'impôts". "La mission aurait du chercher d'autres sources de financement en abonnant définitivement l'écotaxe" a-t-il plaidé.
Comment sauver l'écotaxe?
Richard Ferrand, député du Finistère, fait lui aussi partie de cette mission parlementaire mais reste partagé sur les conclusions du rapport. "Nous ne reverrons pas revenir l'écotaxe en Bretagne" a-t-il précisé, "dans ce rapport il y a des choses qui sont pertinentes s'agissant de la mise en oeuvre d'une écotaxe rénovée, sur une partie du territoire français où beaucoup d'entre nous, en Alsace, en Aquitaine, attendent sa mise en oeuvre.
Mais nous sommes en Bretagne toujours sur la même position, nous ne voulons pas de l'écotaxe, mais plutôt pour une taxation des profits autoroutiers ou la mise en place de péages de transit."