Le président de région, Pierrick Massiot (PS), dans une "lettre à la Bretagne", a estimé qu'il serait "fou" de renoncer au nom de Bretagne dans l'hypothèse de fusion avec d'autres régions à la faveur de la future réforme territoriale.
"A qui veut-on faire croire que, pour être modernes, il faudrait renoncer au nom de Bretagne", demande le président du conseil régional, une institution quia adopté, à plusieurs reprises, des voeux pour une "réunification" de la Bretagne avec le retour en son sein de la Loire-Atlantique. "Serions-nous assez fous, quand certains dépensent des sommes faramineuses en campagnes de communication pour se forger de toute pièce une identité artificielle, pour renoncer à celle, bien vivante, qui nous vient de l'histoire", s'interroge le président de région, en référence à l'important budget de communication de la région Pays-de-Loire dans laquelle se trouve actuellement la Loire-Atlantique.
"Se priver d'un porte drapeau"
Perdre le nom de Bretagne serait se priver "d'un porte-drapeau, formidable atout pour la conquête de marchés nouveaux" comme le constatent "toutes les entreprises et, notamment, celles de Produit en Bretagne qui, depuis longtemps, savent la puissance que représente la marque Bretagne pour leurs stratégies commerciales", poursuit M. Massiot."A qui veut-on faire croire que notre avenir commun devrait être le résultat d'une construction théorique et artificielle", écrit encore M. Massiot, rappelant "l'expérience des trop vastes circonscription électorales européennes, machines à produire de l'abstention et du rejet". "Unifiée avec la Loire-Atlantique, forte de 4,5 millions d'habitants", la Bretagne "serait plus peuplée que huit des États membres de l'Union Européenne ou que onze des Länder allemands", rappelle-t-il en annonçant une série de consultations. "Le président de la République nous ouvre une opportunité historique qui ne se représentera pas de sitôt (....) Ne laissons pas à d'autres le soin de décider de l'avenir" de la Bretagne, conclut M. Massiot.
En pointe sur le sujet, la Bretagne, seule région à avoir adressé au gouvernement en mars 2013 une contribution sur la régionalisation, étudie actuellement les modalités d'une Assemblée de Bretagne, préfigurant une nouvelle forme d'organisation territoriale.
La lettre parue dans la presse ce mercredi 28 mai :
Lettre à la Bretagne - Pierrick Massiot