Selon le site LesEchos.fr, l’arbitrage sur le dossier de l'écotaxe est entre les mains du Premier ministre et serait imminent. Matignon accorderait une franchise mensuelle et / ou réduirait le réseau taxé. Cette deuxième piste permettrait de "ne pas appliquer l’écotaxe en Bretagne".
Dans un article paru ce mercredi soir sur leur site, les Echos, expliquent que Matignon devrait réduire le réseau taxé et / ou accorder une franchise mensuelle. Le magazine économique précise que selon ses informations, "l’arbitrage est entre les mains du Premier ministre, et les décisions pourraient être prises de manière imminente".
Depuis la suspension de la mesure fin octobre, suite aux mouvements des Bonnets rouges et aux multiples actions contre les portiques écotaxe, le gouvernement se débat pour trouver une sortie économique et politique sur ce dossier qui divise. Rappelons que cette taxe sur les poids lourds est censé rapporter plus de 800 millions d'euros par an dans le but de financer les infrastructures de transport.
Deux scénarios à l'étude
Le quotidien Les Echos explique que selon plusieurs sources proches du dossier, deux scénarios sont à l’étude écartant l'abandon pur et simple de l'écotaxe, un temps évoquée par Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie.
Le premier scénario s’appuie sur les préconisations de la mission d'information parlementaire qui a planché sur l'avenir du dispositif. Dans son rapport remis à la mi mai, elle considérait l'abandon de l'écotaxe comme inenvisageable. Elle demandait à ce que l'écotaxe soit renommée "éco-redevance poids lourds" et proposait principalement une franchise kilométrique mensuelle sur les 400 premiers kilomètres afin de moins pénaliser l'économie de proximité.
Une baisse des recettes
Les deux scénarios présentent le même inconvénient "une baisse substantielle des recettes escomptées", de 300 millions pour le premier et de 500 millions pour l'autre, loin du 1,15 milliard d'euros attendu, précise le journal. Les autoroutes pourraient être mises à contribution, comme l'avait suggéré Ségolène Royal.
Le 15 mai, la mission parlementaire plaidait pour un calendrier resserré avec une nécessité de légiférer pendant l'été, avant une marche à blanc à l'automne, et une mise en place au 1er janvier 2015.