La Cour d'Appel de Paris a ordonné la remise en liberté d'un des deux suspects en détention provisoire dans l'affaire de la rixe entre skinheads et antifascistes qui avait causé la mort de Clément Méric en juin 2013.
Samuel Dufour, 20 ans est mis en examen pour violences volontaires en réunion et avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, tout comme Esteban Morillo, qui lui reste en détention provisoire.
Contrairement à son camarade qui a reconnu dès le départ avoir porté deux coups de poing au visage de l'étudiant de 18 ans, Samuel Dufour, lui aussi sympathisant de
Troisième voie, a toujours nié avoir frappé Clément Méric. L'un des camarades de la victime, présent lors de la bagarre, a même confirmé cette version aux juges d'instruction.
"Nos arguments ont enfin été entendus. Il est logique qu'il soit libéré après tout ce temps de détention", a réagi l'avocat de Samuel Dufour, Me Julien Fresnault, contacté par l'AFP. Son client, sans casier judiciaire, suivait une formation pour devenir boulanger au moment des faits.
En février, les résultats d'une expertise du téléphone du jeune homme avaient pourtant révélé ses SMS au soir des faits: "j'ai frappé avec ton poing américain", disait l'un d'eux; "on les a défoncés", disait un autre.
Outre Morillo et Dufour, deux autres skinheads sont mis en examen pour violences mais n'ont pas été placés en détention. Les antifascistes sont parties civiles.
