C'est elle qui lança la carrière de Marilyse Lebranchu, qui fut son attachée parlementaire. Marie Jacq, députée PS du Finistère pendant 15 ans, de 1978 à 1993, était la première femme vice-présidente de l'Assemblée nationale. Elle est décédée ce lundi 23 juin, à l'âge de 94 ans.
Marie Jacq est entrée tôt en politique. Elle s'inscrit aux Jeunesses Socialistes en 1936, avec le Front Populaire, elle a 16 ans. Des valeurs qui la marqueront et qu'elle défendra durant toute sa carrière politique.
Elue députée du Finistère en 1978, à la surprise générale
Elle est élue maire de Henvic dans le Finistère nord en 1965. Elle y restera 24 ans. C'est en 1978 surtout qu'elle créé la surprise en se faisant élire à l'Assemblée nationale sur la circonscription de Morlaix, une terre léonarde, pourtant peu acquise à ses idées. Elle est alors députée, avec une jeune attachée Parlementaire prometteuse, Marilyse Lebranchu. Elle refusera dans les années 80 l'invitation de François Mitterrand de rejoindre le gouvernement, mais sera la première femme vice-présidente de l'Assemblée nationale.
Elle est notamment à l'origine d'une loi sur le statut des femmes de commerçants et d'artisans et c'est elle encore qui fera revoter la loi pour l'avortement qui n'était que provisoire.
Elle s'est retirée de la vie politique en 1993, à 74 ans.
"Marie Jacq a ouvert la voie à de nombreuse personnalités politiques"
Pierrick Massiot, le président de la région Bretagne rend hommage à la femme politique : "Militante passionnée, très proche des gens, Marie Jacq est entrée très jeune dans la vie politique. Cette femme de caractère, au verbe haut, a marqué son époque de son courage et de sa combativité, toujours au service de l'intérêt général. (...) Marie Jacq a ouvert la voie a de nombreuses personnalités politiques et fait partie de ces Bretons de référence, dont l'intelligence politique et la bienveillance, unanimement reconnus, font toujours notre fierté."