La région ne compte qu'un seul élevage d'autruches et c'est à Guidel. Ici, près de 800 volatiles s'ébattent, sur 40 hectares. La filière est récente. Et Boris, qui possède ce troupeau d'un genre nouveau continue d'en apprendre tous les jours.
Ses parents élevaient des cochons. Boris a décidé de miser sur l'autruche. En 1997, il se lance : "on avait déjà des autruches chez nous, pour agrémenter. J'avais envie de m'installer en milieu agricole mais en gardant de la liberté par rapport à d'autres filières. Là, on maîtrise de la production jusqu'à la commercialisation."Aujourd'hui, ils possèdent 800 bêtes. Comme lui, ils sont une quarantaine en France à travailler pour une filière encore toute récente et sur laquelle certains se sont cassés les dents : "on était beaucoup plus il y a une quinzaine d'années". Il juge cet "élevage intéressant : il y a peu de concurrence sur le secteur, on en apprend tous les jours par exemple sur le plan vétérinaire." L'oiseau s'adapte bien à la Bretagne : "la seule contrainte, c'est pendant l'incubation des oeufs, qu'il faut protéger de l'humidité, et à la naissance des autruchons. Ils sont fragiles au départ mais après c'est une bête rustique."
Petit autruchon deviendra grand
700 autruches de plus d'une centaine de kilos sortent chaque année de la ferme de Boris pour être transformées. Et avec une autruche, on peut faire de tout : de la viande, des sacs...
JP. Lyvinec, Y. Sohier, O. Melinand, B. Le Gall