Intermarché, via sa filiale SVA Jean Rozé, se dit prêt à reprendre l'abattoir de porcs Gad de Josselin (Morbihan), engagé dans une procédure de liquidation judiciaire. C'est ce qu'a annoncé le groupe vendredi, dans un communiqué.
"Une lettre d'intention de reprise du site d'abattage et de découpe de Josselin sera déposée lundi 1er septembre", indique Intermarché,précisant toutefois qu'une "offre formelle pourra être soumise au tribunal de commerce de Rennes" seulement "si toutes les conditions juridiques sont réunies pour assurer la pérennité de l'activité et la réussite de la reprise". "La SVA Jean Rozé examine également ce dossier avec la volonté de sauvegarder le maximum d'emplois et le savoir-faire des salariés de Gad, dans le respect de ses objectifs stratégiques et industriels, compte tenu de la situation de la filière porcine", ajoute le texte.
Intermarché prêt à investir 20 millions d'euros
Le groupe souhaite moderniser les installations, ce qui impliquera un programme d’investissements important, de l’ordre de 20 millions €, pour que "l’abattoir de Josselin redevienne performant et compétitif".Objectif : Porcs 100% français chez Intermarché
Pour la SVA, ce projet qui fait suite à la reprise en Juin 2014 de l’abattoir de Briec sur l’Odet (29) s’inscrit dans le renforcement de la stratégie d’intégration de la filière porcine des Mousquetaires. Il permettra de proposer l'approvisionnement à 100% en viande de porc française aux 2.000 points de vente Intermarché et Netto ainsi qu’aux 7 usines de charcuterie du Groupement des Mousquetaires, en complément de l’actuel abattoir de porcs GATINE VIANDES de La Guerche-de-Bretagne (35), actuellement au maximum de ses capacités.Salariés soulagés
Les 950 salariés de l'abattoir breton, qui ont appris au cours de l'été la décision de leur direction d'engager une procédure de liquidation judiciaire auprès du tribunal de commerce de Rennes, ont exprimé leur "soulagement" après cette annonce, alors qu'Intermarché, via sa filiale SVA Jean Rozé, est le seul repreneur potentiel ayant manifesté son intérêt pour le site de Josselin. "C'est une très bonne nouvelle, c'est ce qu'on attendait", a commenté Patrick Piguel, également délégué CFDT. "Les salariés étaient de plus en plus inquiets. Ce midi encore, en faisant le tour des ateliers, on sentait que l'angoisse et la pression montaient", a-t-il dit.
Reste le volet juridique. L'audience concernant l'avenir de l'abattoir devrait avoir lieu devant le tribunal de commerce de Rennes début septembre, selon les syndicats.