Pour améliorer le dépistage de l’usage de stupéfiants chez les automobilistes, une nouvelle technique de prélèvement salivaire devrait être expérimentée par les forces de l’ordre à partir du 1er décembre. Une expérimentation conduite dans 10 départements, dont l'Ille-et-Vilaine.
A partir du 1er décembre, le prélèvement sanguin de dépistage de stupéfiant va être remplacé par un test salivaire, effectué immédiatement par les forces de l’ordre sur le bord de la route dans 10 départements pilotes. Ces départements, les premiers à expérimenter ce dispositif sur six mois sont : les Alpes Maritimes (06), la Dordogne (24), la Gironde (33), l’Ille-et-Vilaine (35), la Loire-Atlantique (44), la Moselle(57), le Nord (59), la Haute-Savoie (74), les Yvelines (78) et Paris (75)Les prélèvements seront ensuite envoyés à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et à l’Institut national de police scientifique (INPS), où ils seront analysés. Les résultats obtenus permettront d’établir la fiabilité du nouveau protocole, avant sa généralisation.
Remplacer à terme le prélèvement sanguin
Actuellement, la recherche de stupéfiants chez les conducteurs se fait en deux étapes. Elle nécessite d’abord un dépistage salivaire réalisé par les forces de l’ordre. En cas de dépistage positif, le conducteur est présenté à un médecin qui effectue un prélèvement sanguin destiné à confirmer le résultat du test. Enfin, le prélèvement sanguin est envoyé en laboratoire aux fins de recherches et de résultats. Autant d'étapes longues et coûteuses que se propose d'alléger le nouveau dispositif.
Selon le ministère de l'Intérieur, les stupéfiants ont été la cause principale de 4% des accidents mortels de la route en 2013.
Reportage de Karine Langlais et Jérôme Soulard, pour France 3 Pays de la Loire
Interview :
- Pierre Augis, pharmacien