Alors que 225 postes ont été supprimés, Le Parisien révèle que 17 salariés licenciés de l'ex-abattoir Gad ont été rappelés, afin de faire face à la demande. Pour les syndicats, cette situation relève de l'amateurisme.
L'ex-abattoir Gad a repris son activité il y a 10 jours, sous le nouveau nom de Josselin Porc abattage et après avoir supprimé 225 postes. Sauf que depuis l'entreprise fonctionne en sous-effectif. Selon le Parisien, 17 salariés licenciés ont été rappelés.Ce sont les mots lâchés par Annick Le Guével, secrétaire générale de la CFDT du site de Josselin. Depuis la reprise, les syndicats ont fait les comptes et le site a bien du mal à faire face à la demande : "certains salariés (530 encore présents) ont cumulé des journées de 40 heures malgré la présence d'intérimaires" rapporte le Parisien. D'où le rappel de ces salariés."Un vrai sac de noeuds, pire que de l'amateurisme, du bricolage"
"La direction a mal calibré son projet de reprise", ajoute Louis Baron, de la CFDT Bretagne, au micro d'Europe 1. "La première réaction c'est : on s'est foutu de notre gueule. C'est de l'improvisation. Les salariés ne sont pas des pions, il faut du respect envers ses employés. On vous dit qu'on a plus besoin de vous, puis quelques temps après, on vous reprend parce qu'on a besoin de votre compétence".
Au final, les syndicats regrettent d'avoir été aussi peu impliqués dans le nouveau projet industriel de l'entreprise. Pour l'instant, le repreneur des anciens abattoirs Gad, la SVA Jean Rozé, n'a pas souhaité s'exprimer.