PSA a annoncé hier lors d'un CCE, son plan pour l'emploi. Afin de réduire ses effectifs, le groupe prévoit 1500 départs anticipés à la retraites pour 2015, des incitations à la mobilité. Quelles seront les incidences pour l'usine de Rennes? L'interview de Pierre Comtesse, délégué FO à La Janais.
Le constructeur automobile PSA a présenté hier son plan pour l'emploi. Il annonce ainsi des départs anticipés à la retraite, 1 500 congés seniors, qui permettent aux bénéficiaires de ce dispositif, de rester dans les effectifs mais d'être dispensés d'activité deux ou trois ans avant leur retraite effective. Et jusqu'à cinq ans à Rennes. En contrepartie des départs, PSA s'engage à recruter 2 000 jeunes en alternance en 2015. Il s'agirait de CDD de six mois. Le groupe devrait également procéder à quelque 550 recrutements en CDI, principalement dans le commerce. Le constructeur espère en outre parvenir à 1 700 reclassements internes. PSA mise aussi sur 950 "mobilités externes" pour des salariés exerçant des métiers sensibles.
A Rennes, ce plan de PSA pourrait se traduire par quelque 400 départs selon les syndicats. En 2005, 12 000 salariés travaillaient encore à l'usine de la Janais . Ils fabriquaient 360 000 voitures par an Depuis, les effectifs ont été divisés par quatre et la production par cinq. Réaction de Pierre Comtesse, délégué Force Ouvrière à PSA La Janais.
"La mobilité externe ne marche pas très bien"
- "Aujourd'hui la mobilité externe ne fonctionne pas très bien, parce qu'il y a des écarts de rémunération entre PSA et le bassin d'emploi. On négocie pour activer la mobilité sécurisée, qui permet aux gens de partir et de revenir à PSA dans les 24 mois, si ça ne marche pas. On voudrait qu'il y ait des compensations économiques pour pallier ces écarts de salaire entre le nouvel employeur et PSA. Il faut améliorer ça, parce que ça ne marche pas encore très bien."
Un nouveau véhicule en 2016 à PSA La Janais : "l'avenir passe par là"
- "En 2014, on aura chômé 30% de l'année, ça veut dire qu'une journée sur trois a été chômée en 2014 à PSA La Janais, alors si on peut avoir un nouveau véhicule, qui nous ramène une activité à temps plein pour l'usine, ce serait une bonne chose. Si on atteint les volumes annoncés, de 110 000 véhicules par an, il sera nécessaire de compléter les effectifs actuels de l'usine rennaise. L'avenir du site passe par ce nouveau véhicule, la remplaçante de la 5008. L'enjeu de Rennes passe par là."