Destruction du portique de Guiclan (29) : trois mois de sursis pour sept agriculteurs

Trois mois de prison avec sursis : c'est la décision du tribunal de Brest à l'encontre de sept personnes qui avaient participé au mois d'août 2013 à la destruction du portique écotaxe de Guiclan, dans le Finistère. Le premier vandalisé en Bretagne. 

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Le procès s'est tenu au mois d'octobre dernier. Les prévenus ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis ce matin par le tribunal correctionnel de Brest. Le 2 août 2013, ces sept personnes avaient tendu une bâche pendant que d'autres personnes à l'abri des regards derrière cette bâche, coupaient le portique écotaxe de Guiclan dans le Finistère, pour le faire tomber. Portique qui avait ensuite été incendié. Pour la destruction de cet équipement, ils auraient théoriquement dû rembourser l'État à hauteur de 1,8 millions d'euros. Mais curieusement, "l'Etat n'a pas été en mesure de prouver qu'il en était propriétaire" selon leur avocat Me Christian Bergot  La constitution de l'Etat en tant que partie civile est donc irrecevable.

Condamnation conforme aux réquisitions


Le parquet avait requis le 30 octobre une relaxe et des peines de trois à quatre mois d'emprisonnement avec sursis. Les sept prévenus, six hommes, exploitants agricoles, et une femme, salariée agricole, ont également été condamnés à verser un euro de dommages et intérêts chacun à la société Ecomouv, qui devait se charger de mettre en oeuvre et de collecter cette taxe sur les poids lourds.

L'interview de Thierry Quéré, éleveur condamné




Des militants anti-écotaxe déjà condamnés


L'avocat demandait la relaxe des prévenus. D'autres militants des Bonnets rouges ont déjà été condamnés pour des destructions de portiques. Ainsi, notamment, en septembre dernier, des peines de 18 mois de prison ferme à 4 mois avec sursis ont été prononcées à Rennes à l'encontre de onze Bonnets rouges pour des destructions de portiques écotaxe et des manifestations. Trois, condamnés à 18 mois de prison ferme, ont fait appel. Trois autres militants ont été eux aussi condamnés en février à Vannes à six mois de prison avec sursis pour avoir détruit un portique écotaxe à Saint-Allouestre (Morbihan), en novembre 2013.
Le principe de l'écotaxe, devenu ensuite "péage de transit poids lourds", a finalement été abandonné début octobre 2014.
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