Le préfet de la région Bretagne, Patrick Strzoda, a annoncé mercredi une série de mesures pour les producteurs de porc en difficulté, en raison notamment de l'effondrement des prix, à l'issue d'une réunion à Rennes de tous les acteurs régionaux de la filière porcine.
Ces mesures, qui s'inscrivent dans le "plan d'action" validé mardi par le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll et le président de la Fédération nationale porcine, Paul Auffray, visent en premier lieu à apporter une bouffée d'oxygène aux producteurs dont la trésorerie est la plus dégradée.
Dès la semaine prochaine, des "cellules d'urgence" dans chaque département breton seront chargées de coordonner la mise en place d'aides immédiates, comme l'étalement des cotisations sociales ou leur prise en charge partielle, via une caisse de crédit de la Mutualité sociale agricole (MSA).
Des aides de 3200 à 5000 euros
Au total, ces aides pourront atteindre 3.200 à 5.000 euros par an et par chef d'exploitation, a précisé le préfet de Bretagne, région qui représente en tonnage 58% de la production de viande porcine française. Un fonds d'allègement des charges, géré par le ministère de l'Agriculture, pourra également prendre en charge des intérêts d'emprunts effectués pour la modernisation des exploitations.
Enfin, le réseau bancaire s'est dit d'accord pour soutenir les trésoreries les plus dégradées après étude individualisée des dossiers. Au cours de la réunion, des mesures d'ordre plus structurel destinées à améliorer la compétitivité de la filière ont également été évoquées, comme la séparation, dans les rayons de la grande distribution, des produits d'origine française de ceux qui ne le sont pas.