Le groupe Declomesnil a retiré son offre de reprise de l'abattoir normand AIM, estimant que "l'arrêt total de l'activité" compromet le projet. Les salariés veulent renouer avec d'éventuels repreneurs bretons. Le site d'Antrain n'était pas concerné par cette reprise.
Plus de 500 des quelque 600 emplois d'AIM sont désormais menacés de disparaître, au lieu de 400 jusqu'alors. Et les autres emplois ne pourront être sauvés que si le tribunal de commerce de Coutances, qui a prononcé le 6 janvier le redressement judiciaire d'AIM, valide une des offres restantes le 6 mars.
Antrain fait l'objet de deux offres de reprise
Declomesnil s'était associé à Sofiproteol, poids lourd des huiles et protéines végétales (groupe Avril) qui a été présidé par Xavier Beulin, le numéro un de la FNSEA, pour reprendre 118 des 398 salariés (selon les syndicats) de l'abattoir principal d'AIM, situé à Sainte-Cécile dans la Manche. Le deuxième abattoir d'AIM, basé à Antrain en Ille-et-Vilaine (179 salariés), n'était pas concerné et fait, lui, l'objet de deux autres offres, l'une pour 71 salariés, l'autre pour 107.Des repreneurs bretons?
Lafon de la CFE-CGC de l'abattoir de Sainte-Cécile, 'objectif des salariés est de renouer le dialogue avec les bretons Brient et Loste-Tradi qui ont jeté l'éponge peu avant la date limite de dépôt des offres en raison, selon les syndicats, d'exigences trop élevées de l'actionnaire principal d'AIM, la coopérative d'éleveurs Cap 50.Les salariés poursuivent leur mouvement, a précisé M. Lafon. Une assemblée générale est prévue à 17H00.