Nouvelle mobilisation de producteurs de porcs au marché au cadran de Plérin, dans les Côtes d'Armor ce matin. Une profession confrontée à de sévères difficultés financières. Rencontre avec un jeune éleveur installé à Plancoët (22), qui s'endette de 10 000 euros chaque mois.
Les cours du porcs sont certes remontés de 10 centimes lors des deux dernières cotations, mais ils s'étaient effondrés depuis l'embargo russe, et les pertes sont rudes pour les producteurs. Ils mettent à nouveau la pression ce matin au marché au cadran de Plérin dans les Côtes d'Armor.
Reprise de l'exploitation familiale il y a cinq ans
Nicolas est l'un d'eux. Il y a cinq ans, il s'est installé comme producteur de porcs près de Plancoët (22). Après avoir travaillé pendant 12 ans comme commercial dans une coopérative agricole, rattrapé par sa passion de l'agriculture, il a décidé de reprendre l'élevage de son père. Il va investir plus de 600 000 euros pour moderniser l'exploitation et répondre aux normes du bien être animal, mais depuis 2008 la situation n'a cessé de se dégrader. Les charges ont augmenté fortement, alors que le prix de vente s'est effondré.
Le salaire de sa femme fait vivre la famille
Chaque mois, Nicolas s'endette de plus de 10 000 euros. C'est le salaire de son épouse qui permet à la famille de survivre. Le jeune producteur est lucide, si rien ne change très rapidement, ils seront nombreux à mettre la clef sous la porte dans moins de 4 mois, mais ils ne sont pas résolus à mourir en silence.
Reportage à Pluduno (22) de Maylen Villaverdé et Nathalie Rossignol
Reportage à Pluduno (22) de Maylen Villaverdé et Nathalie Rossignol - Interviews : Nicolas Le Borgne, éleveur de porcs
- Joseph Le Borgne, éleveur de porcs à la retraite
Interviews :
- Nicolas Le Borgne, éleveur de porcs
- Joseph Le Borgne, éleveur de porcs à la retraite