13 personnes ont été interpellées mardi dans le cadre d'une longue enquête sur un trafic de drogue centré à Quintin dans les Côtes d'Armor. 62.000 euros en billets et des stupéfiants ont été saisis au cours de l'opération. Les premières mises en examen ont eu lieu jeudi.
L'opération de mardi matin est le résultat d'une enquête de plusieurs mois de la gendarmerie et de la police. Le 7 avril 2014, les deux institutions étaient saisies conjointement dans le cadre d'une commission rogatoire. Depuis elles travaillaient main dans la main pour aboutir à l'interpellation de 13 personnes ce mardi sur Quintin et Ploufragan dans les Côtes d'Armor. Pour cette opération, plus de 80 militaires ont été déployés, soutenus par 4 équipes cynophiles, des personnels des douanes ainsi que des membres du G.I.R. (Groupement d'Intervention Régional).
Aux domiciles des personnes interpellées, les enquêteurs ont saisi près de 62.000 euros en numéraire, 329 pieds de cannabis, 35 grammes de cocaïne, 1kg d'herbe mais aussi 2 fusils de chasse et une arme de poing. Près de 28.000 euros ont également été saisis sur des comptes bancaires.
C'est à Plémy (22), dans une longère, que les gendarmes ont pris les plans de cannabis ainsi qu'une chambre de culture.
8 individus convoqués en #Justice dont le meneur & le cultivateur de #Cannabis. 329 pieds, 3 armes & 90 k€ saisis 2/2 pic.twitter.com/SRUQ66wtyk
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 5 Mars 2015
Un homme de 22 ans à la tête du réseau
Un homme de 22 ans est soupçonné d'être à la tête du réseau qui comportait près de 250 clients situés en centre Bretagne et surtout sur la région de Quintin. Les autres personnes interpellées étaient principalement des jeunes hommes et leurs compagnes d'une vingtaine d'années.
Au départ, les soupçons d'un proviseur
C'est en septembre 2013 que les premiers indices de ce trafic de stupéfiants ont été repérés. Un proviseur de lycée à Quintin a informé les gendarmes d’agissements clandestins aux abords de son établissement. Après une surveillance de plusieurs mois, les enquêteurs découvrent que le trafic ne se limite pas au périmètre du lycée mais à toute la commune, ses alentours, et même jusqu'à Saint-Brieuc avec des suspects déjà repérés par la police nationale.Des mises en examen
Toutes les personnes interpellées mardi ont été placées en garde à vue. La plupart ont été ou vont être présentées au juge d'instruction. Ce jeudi midi quatre étaient déjà incarcérées.