La grande distribution multiplie les promotions sur le porc, tirant les prix vers le bas. Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture vient en Bretagne ce vendredi. Il se dit prêt à encadrer ces périodes de promotion, par décret.
Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, pourrait utiliser un décret permettant d'encadrer les périodes de promotions de viande de porc, s'il n'y avait pas d'accord interprofessionnel d'ici vendredi. Vendredi est le jour où se tient l'Assemblée générale de la Fédération nationale porcine à Ploërmel, dans le Morbihan.
Des négociations sont en cours dans la filière, entre producteurs, abatteurs, distributeurs, transporteurs. Il faut "faire en sorte que dans cette filière, l'écart qui existe entre ce qui est le prix à la production (...) et ce qui est la réalité de ce que peut payer le consommateur (...) on (le) réduise", a-t-il souligné.Il s'agit de "rappeler à tout le monde que les promotions dans la viande, ça peut pas être tout le temps, c'est pas tout le temps les soldes", a dit le ministre lors de l’émission « Preuve par trois » (Public Sénat), rappelant que lui n'était "pas autorisé à jouer sur les prix".
Le rôle du consommateur
Mais la viande de porc est désormais identifiée comme une viande bas de gamme par le consommateur. Donc peu chère. Comment l’inciter à payer un peu plus pour soutenir la production nationale ?Un meilleur étiquetage des morceaux de porcs vendus en grande surface serait un bon début, selon Oliviers Dauvers, (Le Web Grande Conso) :
La grande distribution solidaire ?
La grande distribution est dans le collimateur des producteurs de porcs français et de l’Etat. En important de la viande de porcs toujours moins chère (en provenance d’Allemagne ou du Brésil), elle contribue à la chute des cours.Les groupes Intermarché et Leclerc ont annoncé hier vouloir augmenter progressivement leurs prix d’achat, pour soutenir la filière française.
En ce qui concerne le porc, Agromousquetaires va augmenter son prix d'achat au cadran de Plérin (système d'enchères électroniques) "de 5 centimes/kilogramme par semaine", a détaillé le groupe. Cette augmentation progressive se poursuivra jusqu'à ce que le prix du porc au cadran atteigne "un niveau proche de 1,40 euro/kg", alors qu'il reste en dessous de 1,30 euro/kg depuis plusieurs mois, selon un communiqué.