En ce 1er janvier 2017, plusieurs changements vont intervenir, notamment sur le plan administratif. Parmi eux, la création de 11 communes nouvelles, en Bretagne.
Parmi les nouveau-nés de ce 1er janvier 2017, il faut également compter 11 communes nouvelles, résultat de la fusion de plusieurs d'entre elles.
Dans les Côtes-d'Armor, elles sont trois. Il s'agit de Guerlédan (issue de la fusion de Mûr-de-Bretagne et de Saint-Guen), de Bon-Repos-sur-Blavet (issue de la fusion de Laniscat, de Perret et de Saint-Gelven), et de Beaussais-sur-Mer (issue de la fusion de Plessix-Balison, de Ploubalay et de Trégon).
Dans le Finistère, deux communes nouvelles vont faire leur apparition : Milizac-Guipronvel (issue des deux communes du même nom) et Plounéour-Brignogan-Plages (issue de Brignogan-Plages et de Plouénour-Trez).
L'Ille-et-Vilaine va désormais en compter quatre de plus. Châteaugiron (qui regroupera Châteaugiron, Ossé et Saint-Aubin-du-Pavail), Val-d'Anast (issue de Campel et de Maure-de-Bretagne), Maen-Roch (issue de Saint-Brice-en-Coglès et de Saint-Étienne-en-Coglès) et Les Portes-du-Coglais (fusion de Coglès, de La Selle-en-Coglès et de Montours).
Dans le Morbihan, deux vont naître : La Gacilly (issue de La Chapelle-Gaceline, de La Gacilly et de Glénac), et Carentoir (fusion de Carentoir et de Quelneuc).
Beaucoup de communes en France
L'objectif de ces communes nouvelles est de "préparer l'avenir dans un contexte d'élargissement des périmètres intercommunaux, de renforcement des mutualisations et de contraintes financières", indique le site Mairie-Conseils. Parmi les stratégies identifées, l'augmentation des capacités budgétaires et la simplification de la gestion.Pour Romain Pasquier, politologue à Sciences Po Rennes, le principal avantage est financier. "Comme elles concentrent davantage de population, elles obtiennent davantage de dotations de l'État."
Selon un rapport de l'Insee, avec ses plus de 35 000 communes, "la France regroupe à elle seule près d’un tiers des communes de l’Union européenne." La répartition de population n'est pas équilibrée : "Les 27 396 communes de moins de 1 000 habitants représentent près des trois quarts des communes, mais regroupent 15 % de la population, autant que les 39 communes de plus de 100 000 habitants", note l'Insee.
Les Français réticents ?
Selon un sondage (IPSOS pour Cevipof et AMF) réalisé en avril 2016, trois Français sur quatre déclarent un attachement fort pour leur commune. "Pour aucune autre collectivité territoriale on n'enregistre un tel niveau d'attachement", notent les rédacteurs de l'étude. Quant à l'avenir des communes, deux tiers des Français souhaitent qu'elles restent comme "elles sont, en gardant leurs compétences actuelles de proximité".Cette réticence s'est notamment illustrée en Bretagne, dans les Côtes-d'Armor, où la commune de Guerlédan va voir le jour. Un nouveau nom qui n'est pas au goût de tous : les opposants craignent que cette commune nouvelle s'accapare l'identité de Guerlédan.