La future carte scolaire qui prévoit 45 fermetures de classe dans les Côtes-d'Armor attise la colère des parents d'élèves et des élus. Du côté de Callac, les maires de Plourac'h, Plusquellec et Carnoët menacent de démissionner si la suppression de classe est confirmée.
Plourac'h, Carnoet, Plusquellec, dans ces villages des Côtes-d'Armor, on compte quatre classes multi-niveaux. Administrativement, il n'existe qu'une seule école sous le sigle "RPI", regroupement pédagogique intercommunal. Cette organisation a été la première à être mise en place dans le département en 1983.
Pour Michel Le Gac, ancien directeur d'école, qui a participé à la création de ce "RPI", la remise en cause du nombre de classe par l'administration pose problème.
"Depuis quarante ans, ça fonctionne très bien, à la satisfaction des parents, des enfants, des élus. Cette structure nous a permis de sauvegarder l'école en zone rurale. On ne peut pas accepter la seule logique comptable. On ne peut pas fonctionner de la même façon dans des petites écoles et en zone urbaine" explique l'ancien directeur d'école.
Avec 73 élèves officiellement inscrits pour la rentrée prochaine, l’Inspection académique vient d’annoncer une suppression de classe. Mais elle ne comptabilise pas les enfants de moins de 3 ans. Or, 21 petits nouveaux devraient arriver à l'école de Plusquellec en septembre prochain.
92 enfants sur 3 classes, c'est considérable, ça va être très compliqué
Pierre-Yves Abhervé-GuéguenPrésident du syndicat du Regroupement pédagogique intercommunal
Pour les maires de Plourac'h, Plusquellec et Carnoët, l’école est essentielle à la survie de leurs communes rurales. Yannick Larvor, Jacques Le Creff et Pascal Leyour promettent de démissionner si la suppression de classe est confirmée.
Devant les grilles de la préfecture de Saint-Brieuc, à l'heure où se tient un conseil départemental de l'Education nationale censé entériner les 45 suppressions annoncées, parents et élus sont toujours mobilisés. Syndicats et parents d'élèves ont d'ailleurs refusé de siéger à cette réunion.
Sur les banderoles, on peut lire cette phrase : "Nos enfants ne sont ni des moutons ni des sardines ! Arrêtez de les compter"
Le quorum n'étant pas atteint, le conseil départemental a été reporté au 16 février.
La délégation reçue en préfecture n'a obtenu qu'une fin de non recevoir. Le collectif a donc annoncé la poursuite du mouvement.
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