Une semaine après les menaces et les insultes qui ont suivi un incident lors d'une chasse sur la commune, la maire Françoise Louapre est toujours sous le choc et souhaite "prendre du recul". Deux chats avaient été tués par des chiens ayant fait irruption dans un lotissement. Incident immédiatement relayé par une association, qui mettait en cause la maire de cette commune rurale. A Laillé, on souhaite aujourd'hui que les choses s'apaisent.
Françoise Louapre n'est pas joignable. Et pour cause, la maire de Laillé, commune rurale aux confins de la métropole rennaise, est toujours sous le choc d'insultes et de menaces subies via les réseaux sociaux.
Sur la page Facebook de la commune, un torrent de commentaires apparait sous une publication sur les menus de la cantine communale. L'élue y est considérée comme une "tueuse", qui "organise des chasses sur ses terres personnelles".
Ils ont été postés suite à un incident de chasse survenu près d'un lotissement de la ville, lors d'une battue au sanglier. Deux chats sont morts, un troisième grièvement blessé, au passage d'une meute rassemblant plusieurs dizaines de chiens.
L'association militante contre la chasse, Forest Sheperd, a contribué à rendre virale cette affaire sur les réseaux sociaux. Elle avait été contactée par les propriétaires des chats, choqués au moment du drame. Outre les commentaires sur Facebook, la boîte mail de la mairie a été inondée de messages, provoquant même un malaise parmi le personnel communal.
Rétablir le dialogue avec les chasseurs
Françoise Louapre a porté plainte pour outrage, ainsi que pour diffamation. "Elle est en stand-by aujourd'hui, et surtout se met en retrait de cette affaire" précise la première adjointe, Anne Chatelain le Couriaud, "car au delà du torrent d'injures, ce sont les mensonges qui l'ont affectés".
" Madame Louapre n'est absolument pas chasseuse, et n'organise certainement pas de chasses sur ses terres, même si ses rapports avec les chasseurs sont objectifs" précise Anne Chatelain le Couriaud.
Des rapports que la commune veut rétablir dans un climat de dialogue. Déjà, une réunion a eu lieu entre la mairie et le couple de propriétaires des chats, des riverains, "mais sans l'association Forest Sheperd, à la demande des propriétaires".
Un dialogue a également été noué, par l'intermédiaire de la fédération de la chasse, avec les associations locales de chasse, "afin de prendre des mesures pour que cela ne se reproduise pas", indique la première adjointe.
L'élue évoque la piste d'une interdiction de chasser certains jours de la semaine, comme cela se fait dans la plupart des départements, sauf en Ille-et-Vilaine.