Le taux d'absence des salariés du privé s'est élevé en moyenne à 4,72% en 2017, en hausse par rapport à 2016 (4,59%). L'absentéisme est plus marqué chez les femmes et les plus de 55 ans. La Bretagne est la troisième région la plus affectée.
Selon le 10e baromètre du groupe de conseil Ayming, publié ce jeudi 6 septembre, l'absentéisme est en légère hausse chez les salariés du privé en 2017.
17, 2 jours d'absence par an en moyenne
Ce taux, qui correspond à une durée moyenne d'absence de 17,2 jours par an et par salarié (contre 16,8 jours en 2016), s'accompagne de disparités significatives entre les hommes et les femmes, selon cette étude portant sur une base de 46 540 entreprises employant plus de 1,8 millions de salariés dans le privé.Plus de femmes que d'hommes
L'absentéisme a atteint 5,30% chez les femmes en 2017 pour seulement 3,54% chez les hommes. Selon l'étude, "les femmes occupent des postes générateurs de problèmes de santé plus importants (troubles musculo-squelettiques). De plus, en dépit des évolutions sociétales, les femmes gèrent toujours plus de charges domestiques. Elles sont également plus en situation monoparentale que les hommes. Moins reposées, davantage exposées, leur santé est fragilisée et leur guérison, plus difficile".Disparité au niveau de l'âge
L'autre grande disparité entre salariés relève de l'âge. Le taux d'absentéisme des plus de 55 ans s'est établi à 7,11% en 2017, "non tant en raison de la fréquence de leurs absences que de la longueur de leurs arrêts de travail (maladies graves et lenteur de rémission sur des maladies plus classiques)" précise l'étude. 45% de leurs absences sont de longue durée (plus de un mois d’arrêt consécutif).Les jeunes de moins de 30 ans ont un taux d’absence bien plus faible (3,23%), avec des absences plus fréquentes, mais pour des causes moins graves.
En résumé, les jeunes sont absents moins longtemps mais plus souvent et les aînés moins souvent mais plus longtemps.
Autre enseignement : le taux d'absence varie également significativement d'un secteur à l'autre. Il est particulièrement élevé et en augmentation dans ceux de la santé (5,31% contre 5,04% en 2016) et du commerce (4,86% contre 4,30% en 2016), mais reflue dans les services (4,84% contre 5,48%).
La Bretagne parmi les plus touchées
L'étude permet de mettre en évidence des disparités selon les régions : les régions du nord-est et du sud-ouest sont les plus touchées par l'abstention.Avec un taux d'absentéisme de 5,14%, la Bretagne se place sur le podium des régions les plus affectées, derrière la Corse (6,99%) et l'Occitanie (5,50%).
Ces trois régions ont vu leur taux d’absentéisme augmenter sensiblement ces trois dernières années.
À préciser que l'enquête prend en compte les arrêts pour maladie, accidents de travail, accidents de trajet et maladies professionnelles mais pas les congés maternité et paternité.