La réforme des rythmes scolaires est en place depuis deux ans. Une mesure qui coûte cher et plus particulièrement aux petites communes où l’on cherche souvent à maintenir la gratuité des activités et pour qui le bilan reste mitigé.
Quel bilan tirer de la réforme des rythmes scolaires deux ans après sa mise en place il y a deux ans ? Si l’on s’en réfère au rapport des inspections générales publié le 10 juin dernier, il semble très mitigé et la question du financement des activités périscolaires est toujours un casse-tête pour beaucoup de petites communes.
Le retour de la 5ème matinée qui avait été supprimée en 2008 visait à mieux répartir les heures de classe sur la semaine, et à programmer les enseignements à des moments où la faculté de concentration des élèves est la plus grande. A-t-elle atteint cet objectif ?
Oui selon le rapport des inspections générales et si l’on ne parle que de pédagogie. Une matinée de plus a permis de dégager plus de temps aux enseignants pour traiter et approfondir le programme, aider les élèves en difficulté, mener des projets.
Non, quand on aborde la question de la fatigue des enfants. L’objectif d’allégement des journées est loin d’avoir été atteint. La mise en place des activités périscolaires étant à la charge des communes, chacune s’organise comme elle le peut. Résultat, le rapport pointe du doigt des journées parfois trop chargées, morcelées et des siestes dans les écoles maternelles tronquées.
Obligatoire pour les écoles publiques, moins de la moitié des écoles de l’enseignement catholique en Bretagne ont modifié leur emploi du temps. La plupart sont donc restées sur le modèle du mercredi non travaillé. 23 écoles privées qui avaient décidé d’appliquer la réforme ont même décidé de faire marche arrière à la prochaine rentrée. (3 en Ille-et-Vilaine, 11 dans le Morbihan et 8 dans le Finistère).